Ne vous attendez pas à un drame noir, à un biopic réaliste et sombre. L'Empereur de Paris est un film d'aventures comme on n'en faisait plus depuis longtemps : enjoué, plein de rebondissements, de facilités scénaristiques, de héros valeureux, de méchants vraiment méchants, de somptueux costumes et de décors oniriques.

Dans un Paris impérial bien reconstitué (les anachronismes sont vraiment rares et difficiles à repérer), le célèbre Widock essaie d'obtenir sa lettre de grâce en échange de services rendus à la police de Paris. Est-il comme ces brigants qu'il poursuit désormais ? Est-il condamné à faire partie des brutes, des condamnés, des poursuivis ? Le film, sans pousser très loin la réflexion pour ne pas s'éloigner de son traitement divertissant de l'histoire, pose la passionnante question du pardon des hommes. Dieu pardonne certes, mais les hommes pardonnent-ils à ceux qui traînent leur mauvaise réputation comme un boulet ? 

Il faut voir ce film sans l'attente du réalisme, du portrait psychologique : L'Empereur de Paris est un film de cape et d'épées, une histoire de courage, de vengeances, de trahisons, d'honneur ; il serait un film familial sans la violence omniprésente sur le chemin de l'éternel évadé.