Un film de zombie tout droit tiré d'un livre de Max Brooks (qui semble avoir un peu moins le sens de l'humour que son père Mel), réputé pour ses œuvres dans le domaine. Marc Forster (Quantum Of Solace, Machine Gun), saute donc sur l'occasion pour nous proposer un film cherchant à s'élever au dessus des autres du même genre. Même si le résultat n'est pas celui escompté, le film s'élève au dessus de la moyenne par de nombreux aspects. Pour une fois il ne s'agit pas de suivre un petit groupe héroïque isolé, mais bien d'une pandémie mondiale, et on ne s'attarde pas ici sur l'unique problème d'une nation. Le film en profite pour partir sur une propagande géopolitique en nous faisant voyager, prônant l'entente cordiale entre les différents pays, mais aussi l'efficacité et l'utilité de l'O.N.U., sans parler de l'allusion à un état d’Israël fort, autonome mais un peu perso. Les principaux messages du film sont qu'il faut être combatif, uni dans l'adversité et ne jamais perdre espoir... De fort nobles sentiments qui perdent un peu de leurs saveurs dans le contexte.

Le film ne s'illustre ni par ses effets spéciaux ni par sa 3D, sans gâcher non plus la réalisation. On nous montre des zombies très vifs et très violents, un peu comme nous les montrait Juan Carlos Fresnadillo (28 semaines plus tard) mais à beaucoup plus grande échelle (des centaines de milliers !). Hélas si certaines scènes sont spectaculaires d'autres s'avèrent mal réalisées et inopportunes. Il est dommage que le réalisateur nous montre comme une résignation, uniquement due à un chantage malsain, les actions du héros : s'il est primordial de protéger sa famille il est aussi égoïste de refuser de voir la détresse des autres et de contribuer à les aider.