Young adult peint ce que Tony Anatrella appelait « adulescence », cette maladie dont souffrent tant de jeunes tels les protagonistes de la fameuse série Friends. Dur dur de grandir, mais le personnage de l'excellente actrice Charlize Theron, égérie de Woody Allen, devra comprendre que Peter Pan a menti : on échappe à l'âge adulte qu'en sacrifiant son bonheur.

Mavis n'est en effet qu'une gamine égoïste qui souhaite récupérer comme un jouet qu'on sort du grenier son ancien petit copain, depuis marié et père d'un enfant. Rien ne semble pouvoir se mettre au travers de la route de cette adolescente obsessionnelle. A part la réalité, bien sûr. Et mon papa m'a toujours dit que ses punitions n'étaient rien à côté de celles de la vie. Un gars bien mon père, finalement, et si Mavis l'avait croisé, elle souffrirait probablement beaucoup moins que ne le montre ce film.

De fait la force du scénario est de laisser le spectateur penser qu'elle a une chance, comme au cinéma. Mais la réalité ne laisse aucune chance et le film est réaliste. Le public rougit des situations honteuses dans lesquelles se met cette femme, des propos terriblement immatures qu'elle tient avec assurance, et peu à peu le film s'engage sur une voie sans issue.

C'est probablement ce qui explique cette fin ambiguë, qui semble laisser entendre que Mavis a raison de se comporter comme ça, mais qui peut aussi signifier que la société actuelle, déculpabilisante, offre aux adulescents de beaux jours & agrave; venir, pour leur plus grand malheur.

Non non. Je ne vous dirai pas la fin. Pas cette fois !..