Le goût des merveilles. C'est pas un joli titre ça ? Hein ? Hein ? En tout cas c'est un titre assez bien adapté à l'histoire toute mignonnette d'une rencontre entre un homme atteint du syndrome d'Asperger, Pierre, et une femme plongée dans ses problèmes jusqu'au cou, Louise…
Dans un cadre bucolique devenu à la mode (l'amour du terroir, de la terre, de ses fruits et légumes etc.), l'histoire nous est donc présentée comme une sorte de conte improbable et délicieux.
Improbable ? C'est le mot.
D'un côté on sent qu'une étude sérieuse a été faite sur l'Asperger. En premier lieu Benjamin Lavernhe, qui n'avait clairement pas pu donner sa pleine mesure aux côtés de Clovis Cornillac dans un film comme Radiostars, montre un grand talent d'acteur. La Comédie Française dont il est issu peut être fière de lui. De plus les conséquences de l'Asperger sur la vie sont très réalistes et bien amenées : la focalisation sur certains objets comme la météo ou le rangement, les crises de paniques, la franchise tellement désinhibée qu'elle constitue le principal ressort comique du film… Tout y est. Précisons que la femme du réalisateur, Eric Besnard, est psychologue. En compagnie de Chantal Lheureux-Davidse, psychologue et universitaire, elle a apporté son expérience au script. Ça aide !
Ce qui est improbable, plutôt, c'est l'idée que [spoil]Pierre devienne un bon père de famille. Non mais sans rire, on a beau nous plonger dans les vapeurs aveuglantes d'une romance à l'eau de rose, il suffit de réfléchir deux secondes pour comprendre que ce brave garçon va être plus un poids qu'une solution pour Louise, qui a déjà deux enfants. Allons même plus loin, dans un contexte réaliste, la concurrence qui s'installe entre Pierre et un autre homme charmant qui veut aider Louise aurait été perdue d'avance pour notre Asperger préféré ! Mais que voulez-vous : le cinéma veut nous faire rêver, et emprunte parfois pour cela des chemins aventureux ! Alors il faut y croire, sous peine de ne pas profiter pleinement du film. Et puis on aime se dire qu'une personne affectée par ces troubles mérite une vie « normale » ![/spoil] Finalement, c'est moins Pierre que ceux qui l'entourent, qui évoluent dans le « bon sens ».
Tourné dans la Dôme provençale, le scénario quant à lui est d'un conventionnel confondant. Logique. Après avoir dit ce qui précède, tout est cousu de fil blanc : la rencontre comme élément déclencheur, des péripéties sans surprises dues au syndrome, un élément de résolution lui aussi parfaitement attendu et une situation finale joyeuse et sans encombres.
Donc la vie est belle, les oiseaux chantent, les spectateurs ne s'esclaffent pas mais sortent de la salle en se disant que cette histoire était bien mignonnette…
De fait, le film est touchant. Autour de Benjamin Lavernhe, les acteurs ne déparent pas. Attribuons une petite mention spéciale à Hervé Pierre, qui réussit merveilleusement à incarner les grands-pères attachants et rusés ! Bravo à lui.
A part une paire de fesses mâles, la pellicule ne souffre en plus d'aucune scène déconseillée aux plus jeunes.
Vous pouvez aller le voir sans crainte, et n'hésitez pas à nous dire si vous en ressortez avec le goût des merveilles !
Le goût des merveilles. C'est pas un joli titre ça ? Hein ? Hein ? En tout cas c'est un titre assez bien adapté à l'histoire toute mignonnette d'une rencontre entre un homme atteint du syndrome d'Asperger, Pierre, et une femme plongée dans ses problèmes jusqu'au cou, Louise…
Dans un cadre bucolique devenu à la mode (l'amour du terroir, de la terre, de ses fruits et légumes etc.), l'histoire nous est donc présentée comme une sorte de conte improbable et délicieux.
Improbable ? C'est le mot.
D'un côté on sent qu'une étude sérieuse a été faite sur l'Asperger. En premier lieu Benjamin Lavernhe, qui n'avait clairement pas pu donner sa pleine mesure aux côtés de Clovis Cornillac dans un film comme Radiostars, montre un grand talent d'acteur. La Comédie Française dont il est issu peut être fière de lui. De plus les conséquences de l'Asperger sur la vie sont très réalistes et bien amenées : la focalisation sur certains objets comme la météo ou le rangement, les crises de paniques, la franchise tellement désinhibée qu'elle constitue le principal ressort comique du film… Tout y est. Précisons que la femme du réalisateur, Eric Besnard, est psychologue. En compagnie de Chantal Lheureux-Davidse, psychologue et universitaire, elle a apporté son expérience au script. Ça aide !
Ce qui est improbable, plutôt, c'est l'idée que [spoil]Pierre devienne un bon père de famille. Non mais sans rire, on a beau nous plonger dans les vapeurs aveuglantes d'une romance à l'eau de rose, il suffit de réfléchir deux secondes pour comprendre que ce brave garçon va être plus un poids qu'une solution pour Louise, qui a déjà deux enfants. Allons même plus loin, dans un contexte réaliste, la concurrence qui s'installe entre Pierre et un autre homme charmant qui veut aider Louise aurait été perdue d'avance pour notre Asperger préféré ! Mais que voulez-vous : le cinéma veut nous faire rêver, et emprunte parfois pour cela des chemins aventureux ! Alors il faut y croire, sous peine de ne pas profiter pleinement du film. Et puis on aime se dire qu'une personne affectée par ces troubles mérite une vie « normale » ![/spoil] Finalement, c'est moins Pierre que ceux qui l'entourent, qui évoluent dans le « bon sens ».
Tourné dans la Dôme provençale, le scénario quant à lui est d'un conventionnel confondant. Logique. Après avoir dit ce qui précède, tout est cousu de fil blanc : la rencontre comme élément déclencheur, des péripéties sans surprises dues au syndrome, un élément de résolution lui aussi parfaitement attendu et une situation finale joyeuse et sans encombres.
Donc la vie est belle, les oiseaux chantent, les spectateurs ne s'esclaffent pas mais sortent de la salle en se disant que cette histoire était bien mignonnette…
De fait, le film est touchant. Autour de Benjamin Lavernhe, les acteurs ne déparent pas. Attribuons une petite mention spéciale à Hervé Pierre, qui réussit merveilleusement à incarner les grands-pères attachants et rusés ! Bravo à lui.
A part une paire de fesses mâles, la pellicule ne souffre en plus d'aucune scène déconseillée aux plus jeunes.
Vous pouvez aller le voir sans crainte, et n'hésitez pas à nous dire si vous en ressortez avec le goût des merveilles !