Quoi de mieux pour attirer les ados comme des mouches que de pianoter sur leurs petites hormones toutes fraîches ? D'un point de vue marketing, ce film est un exemple. Destiné à toucher prioritairement les lycéens, il manie les canons du genre à la perfection (en témoigne le générique dans le plus pur style Marvel). Les filles sont jolies, mais on n'oublie pas de mettre une petite grosse obsédée comme dans ta classe, joyeux petit bachelier ! Pour le caïd du lycée, il faut encore taper juste, mais tout en se conformant à la pensée politiquement correcte. On sait que dans la réalité les racketteurs opèrent à la fois en bande et en survêtement, ici on ressort le bon vieux « blouson noir » bien français des années 80 complètement anachronique.
Révolte adolescente oblige, les adultes sont quant à eux à la fois casse-bonbons et totalement désacralisés (on a droit aux fantasmes de la mère de Greg et de son nouveau pote le proviseur jusque dans les détails les plus sordides).
Toujours pour séduire le public jeune, le contexte est calqué sur la vie américaine. Les soirées arrosées sont complètement dépravées et se passent dans des petits pavillons de classe moyenne, le « blouson noir » cité plus haut porte une veste de football américain. Même le recours au rappeur Lafouine fleure la gangsta life américaine. Pour brosser le rêve d'une société multi-culturelle harmonieuse, on ressort la recette qui tenait la série Seconde B dans les années 90, une France black-blanc-beur sympathique et épanouie, loin des problèmes d'intégration, mais des policiers qui tabassent des jeunes dans une camionnette. Plus besoin de chercher dans quelle idéologie les scénaristes puisent leur inspiration.
Alcool, drogue, liberté sexuelle, tricheries, tous les fléaux contre lesquels l'Éducation Nationale n'est pas foutue de lutter (quand elle essaie, ce qui n'est pas toujours le cas).
Le sexe est le moteur du film : Greg braque les sujets du Bac pour Maeva, Yani se fait piéger sur youtube par des copines de lycée, Fati n'accepte de rendre des services qu'à condition de pouvoir profiter sexuellement de Yani, sans parler de l'ambiance ultra-érotisée de la soirée lycéenne. « Sexe, drogue et rock'n roll, » claironnait l'émission Loving fun sur Fun radio dans les années 90 : on y est. D'ailleurs l'une des deux stars de l'émission, Diffool, depuis passé sur Skyrock, prête sa voix et son émission dans le film. Tout se recoupe…
Afin de ne pas encourir les foudres du reste de maturité dans ce pays, le film fait quand même finalement passer le message que tricher, c'est pas bieeeeen !
Autre message à deux ronds : les parents sont des êtres (un peu trop) humains.
Quand au vagabondage sexuel de Greg, on ne comprend pas bien si le film tente de faire passer un message. Faut-il bien choisir sa copine, ou avoir la chance de grimper sur celle-ci mais d'aimer celle-là ? On a peur de la conclusion.
Maigre butin, donc, pour un film aussi drôle et divertissant que débilitant et asservissant, dans lequel sont véhiculées toutes les idées prêtes à penser de notre société déboussolée.
Quoi de mieux pour attirer les ados comme des mouches que de pianoter sur leurs petites hormones toutes fraîches ? D'un point de vue marketing, ce film est un exemple. Destiné à toucher prioritairement les lycéens, il manie les canons du genre à la perfection (en témoigne le générique dans le plus pur style Marvel). Les filles sont jolies, mais on n'oublie pas de mettre une petite grosse obsédée comme dans ta classe, joyeux petit bachelier ! Pour le caïd du lycée, il faut encore taper juste, mais tout en se conformant à la pensée politiquement correcte. On sait que dans la réalité les racketteurs opèrent à la fois en bande et en survêtement, ici on ressort le bon vieux « blouson noir » bien français des années 80 complètement anachronique.
Révolte adolescente oblige, les adultes sont quant à eux à la fois casse-bonbons et totalement désacralisés (on a droit aux fantasmes de la mère de Greg et de son nouveau pote le proviseur jusque dans les détails les plus sordides).
Toujours pour séduire le public jeune, le contexte est calqué sur la vie américaine. Les soirées arrosées sont complètement dépravées et se passent dans des petits pavillons de classe moyenne, le « blouson noir » cité plus haut porte une veste de football américain. Même le recours au rappeur Lafouine fleure la gangsta life américaine. Pour brosser le rêve d'une société multi-culturelle harmonieuse, on ressort la recette qui tenait la série Seconde B dans les années 90, une France black-blanc-beur sympathique et épanouie, loin des problèmes d'intégration, mais des policiers qui tabassent des jeunes dans une camionnette. Plus besoin de chercher dans quelle idéologie les scénaristes puisent leur inspiration.
Alcool, drogue, liberté sexuelle, tricheries, tous les fléaux contre lesquels l'Éducation Nationale n'est pas foutue de lutter (quand elle essaie, ce qui n'est pas toujours le cas).
Le sexe est le moteur du film : Greg braque les sujets du Bac pour Maeva, Yani se fait piéger sur youtube par des copines de lycée, Fati n'accepte de rendre des services qu'à condition de pouvoir profiter sexuellement de Yani, sans parler de l'ambiance ultra-érotisée de la soirée lycéenne. « Sexe, drogue et rock'n roll, » claironnait l'émission Loving fun sur Fun radio dans les années 90 : on y est. D'ailleurs l'une des deux stars de l'émission, Diffool, depuis passé sur Skyrock, prête sa voix et son émission dans le film. Tout se recoupe…
Afin de ne pas encourir les foudres du reste de maturité dans ce pays, le film fait quand même finalement passer le message que tricher, c'est pas bieeeeen !
Autre message à deux ronds : les parents sont des êtres (un peu trop) humains.
Quand au vagabondage sexuel de Greg, on ne comprend pas bien si le film tente de faire passer un message. Faut-il bien choisir sa copine, ou avoir la chance de grimper sur celle-ci mais d'aimer celle-là ? On a peur de la conclusion.
Maigre butin, donc, pour un film aussi drôle et divertissant que débilitant et asservissant, dans lequel sont véhiculées toutes les idées prêtes à penser de notre société déboussolée.