C’est l’histoire amusante d’un petit homme… qui voit les choses en grand, avec à la baguette un Jean Dujardin réduit en miniature, à la conquête d’une séduisante, mais trop haute, Virginie Efira (Belge). Il fallait une certaine audace pour choisir ce scénario original, en réalité inspiré d’un autre film. Un homme à la hauteur est en effet le remake français d’un film argentin (Corazón de León, 2013). Signé Laurent Tirard, auteur connu pour Le Petit Nicolas (2010, 2014) ou Molière (2007), ce film constitue pour lui « un passage à l’âge adulte ». Le public gardait effectivement un assez mauvais souvenir de sa dernière réalisation ratée d’Astérix chez les Bretons. Il peut se consoler un peu aujourd’hui avec un film cherchant à prendre de la hauteur sur le burlesque.
Y parvient-il ? Oui dans la mesure où il n’adhère pas totalement au registre de la comédie romantique bateau. Non lorsqu’il s’empêtre dans le complexe du nain, qui prend en l’occurrence une importance excessive dans le film. Il aurait peut-être été plus subtil de confondre, à certains moments, le petit homme avec un homme de taille ‘normale’, voire à un homme très intelligent comme le redoutable nain de la série Game of Thrones (Tyron Lannister). Mais le scénario se contente de surligner les différences de perception. Il apporte toutefois une réflexion intéressante pour les personnes vivant de complexes prononcés, notamment en montrant l’étape cruciale que constitue pour elles l’acceptation par l’entourage de la faiblesse en cause. Réactions maladroites, plaisanteries moqueuses, inattentions… beaucoup de grands ennemis en vue.
Hauteur dramatique, mais complexe culturel
Jean Dujardin a le mérite de livrer une nouvelle fois une belle prestation d’acteur, et les effets spéciaux utilisés pour le rapetir donnent un rendu assez réaliste et divertissant. Bon casting également avec Virginie Efira que l’on découvre enfin dans un rôle consistant, celui d’une femme amoureuse qui va devoir surmonter le complexe de son compagnon, mais aussi le sien et celui de sa famille.
Côté perfectible, on regrette une nouvelle fois la sous-estimation flagrante des références culturelles françaises. On n’apprend presque rien de la ville phocéenne, où se déroule l’action et c’est bien dommage, étant donné la caricature laissée par Taxi ou les platitudes de la série B Plus belle la vie dans le décor marseillais. On croit lire une nouvelle tendance pour certains films français, souvent tournés en Belgique et ressemblant à des produit prêts à l’exportation pour des pays de la francophonie, mais aussi – fait nouveau – pour les pays anglophones, avec des dialogues facilement traduisibles, une gamme de musiques anglaises interprétées ici par une jeune chanteuse française (Emilie Gassin), ainsi qu’un titre prévu pour la sortie outre-Atlantique (Up for Love).
Napoléon avait coutume de dire qu’il est faux d’associer la taille à la grandeur. C’est le problème d’Un homme à la hauteur : un film haut, mais pas grand !
C’est l’histoire amusante d’un petit homme… qui voit les choses en grand, avec à la baguette un Jean Dujardin réduit en miniature, à la conquête d’une séduisante, mais trop haute, Virginie Efira (Belge). Il fallait une certaine audace pour choisir ce scénario original, en réalité inspiré d’un autre film. Un homme à la hauteur est en effet le remake français d’un film argentin (Corazón de León, 2013). Signé Laurent Tirard, auteur connu pour Le Petit Nicolas (2010, 2014) ou Molière (2007), ce film constitue pour lui « un passage à l’âge adulte ». Le public gardait effectivement un assez mauvais souvenir de sa dernière réalisation ratée d’Astérix chez les Bretons. Il peut se consoler un peu aujourd’hui avec un film cherchant à prendre de la hauteur sur le burlesque.
Y parvient-il ? Oui dans la mesure où il n’adhère pas totalement au registre de la comédie romantique bateau. Non lorsqu’il s’empêtre dans le complexe du nain, qui prend en l’occurrence une importance excessive dans le film. Il aurait peut-être été plus subtil de confondre, à certains moments, le petit homme avec un homme de taille ‘normale’, voire à un homme très intelligent comme le redoutable nain de la série Game of Thrones (Tyron Lannister). Mais le scénario se contente de surligner les différences de perception. Il apporte toutefois une réflexion intéressante pour les personnes vivant de complexes prononcés, notamment en montrant l’étape cruciale que constitue pour elles l’acceptation par l’entourage de la faiblesse en cause. Réactions maladroites, plaisanteries moqueuses, inattentions… beaucoup de grands ennemis en vue.
Hauteur dramatique, mais complexe culturel
Jean Dujardin a le mérite de livrer une nouvelle fois une belle prestation d’acteur, et les effets spéciaux utilisés pour le rapetir donnent un rendu assez réaliste et divertissant. Bon casting également avec Virginie Efira que l’on découvre enfin dans un rôle consistant, celui d’une femme amoureuse qui va devoir surmonter le complexe de son compagnon, mais aussi le sien et celui de sa famille.
Côté perfectible, on regrette une nouvelle fois la sous-estimation flagrante des références culturelles françaises. On n’apprend presque rien de la ville phocéenne, où se déroule l’action et c’est bien dommage, étant donné la caricature laissée par Taxi ou les platitudes de la série B Plus belle la vie dans le décor marseillais. On croit lire une nouvelle tendance pour certains films français, souvent tournés en Belgique et ressemblant à des produit prêts à l’exportation pour des pays de la francophonie, mais aussi – fait nouveau – pour les pays anglophones, avec des dialogues facilement traduisibles, une gamme de musiques anglaises interprétées ici par une jeune chanteuse française (Emilie Gassin), ainsi qu’un titre prévu pour la sortie outre-Atlantique (Up for Love).
Napoléon avait coutume de dire qu’il est faux d’associer la taille à la grandeur. C’est le problème d’Un homme à la hauteur : un film haut, mais pas grand !