Christian Vincent (Quatre étoiles, 2005) nous sert ici un comédie sympathique mais qui manque de piquant. La principale qualité du film qu'il convient de souligner d'emblée est la présence de la pétillante Catherine Frot dans un personnage fier, authentique et émouvant. Mais elle est aussi le dé
faut du film puisque son omniprésence à l'écran ne permet pas au scénario de creuser ses autres personnages. En gastronomie comme ailleurs l'élément principal ne doit pas être gâché par l'assaisonnement. C'est tout un équilibre que n'atteint pas Les Saveurs du palais. Néanmoins, le plat est bien présenté : la photographie tout en contraste et en couleur bénéficie d'une belle lumière, la musique certes typique joue bien son rôle de faire-valoir... En partie comédie, l'hilarité n'est cependant pas l'objectif. Il s'agit davantage de répliques qui permettent de rendre attachant les personnages. Sur le fond, les cinéastes ont réussi leur éloge du savoir-vivre français qui puise sa richesse dans la source inépuisable du terroir. Inspiré d'une histoire vraie, le film joue avec les contrastes. A l’Élys&
eacute;e, Hortense n'est pas à sa place : le protocole, le machisme de la cuisine centrale, l'environnement luxueux alors qu'elle vit dans une ferme et surtout les rapports humains difficiles et ingrats... Un montage alternatif permet au réalisateur de montrer son personnage dans un autre environnement, coupé du monde, où elle trouve convivialité, chaleur et surtout gratitude. Comme le dit Christian Vincent, la cuisine demande beaucoup de générosité mais pour extrapoler, la réussite d'une œuvre passe par le don de soi, ce que l'art contemporain ou le monde économique a manifestement oublié.
Christian Vincent (Quatre étoiles, 2005) nous sert ici un comédie sympathique mais qui manque de piquant. La principale qualité du film qu'il convient de souligner d'emblée est la présence de la pétillante Catherine Frot dans un personnage fier, authentique et émouvant. Mais elle est aussi le dé faut du film puisque son omniprésence à l'écran ne permet pas au scénario de creuser ses autres personnages. En gastronomie comme ailleurs l'élément principal ne doit pas être gâché par l'assaisonnement. C'est tout un équilibre que n'atteint pas Les Saveurs du palais. Néanmoins, le plat est bien présenté : la photographie tout en contraste et en couleur bénéficie d'une belle lumière, la musique certes typique joue bien son rôle de faire-valoir... En partie comédie, l'hilarité n'est cependant pas l'objectif. Il s'agit davantage de répliques qui permettent de rendre attachant les personnages. Sur le fond, les cinéastes ont réussi leur éloge du savoir-vivre français qui puise sa richesse dans la source inépuisable du terroir. Inspiré d'une histoire vraie, le film joue avec les contrastes. A l’Élys& eacute;e, Hortense n'est pas à sa place : le protocole, le machisme de la cuisine centrale, l'environnement luxueux alors qu'elle vit dans une ferme et surtout les rapports humains difficiles et ingrats... Un montage alternatif permet au réalisateur de montrer son personnage dans un autre environnement, coupé du monde, où elle trouve convivialité, chaleur et surtout gratitude. Comme le dit Christian Vincent, la cuisine demande beaucoup de générosité mais pour extrapoler, la réussite d'une œuvre passe par le don de soi, ce que l'art contemporain ou le monde économique a manifestement oublié.