Resident Evil : Afterlife 3D

Film : Resident Evil : Afterlife 3D (2010)

Réalisateur : Paul W.S. Anderson

Acteurs : Milla Jovovich (Alice), Ali Larter (Claire Redfield), Shawn Roberts (Albert Wesker), Wentworth Miller (Chris Redfield)

Durée : 01:40:00


Des scènes apocalyptiques à couper le souffle, des combats et des scènes d'action très efficaces, des filles ultra-moulées terriblement meurtrières qui font de la bouillie de zombies à chaque fois qu'elles bougent, un suspens essoufflé malgré quelques sursauts bien gérés, et un niveau intellectuel proche du néant. Une digne suite de la saga des Resident Evil.

Et boum, et bang bang, et même pas peur ! Mila Jovovitch est une jeune fille sensible, quand elle n'est pas en train de cogner ou de faire la fofolle dans son avion en lambeaux. Au milieu de ce décor titanesque, il faut absolument trouver un asile pour se protéger de tous ces zombies, aussi rigolos que dans Shaun of the dead (de Edgar Wright, 2003) mais franchement de mauvaise humeur (il faut comprendre : avec les kilos de maquillage qu'on leur inflige tout au long du film !).

Pourtant les zombies ne sont plus vraiment le principal problème de cet épisode. C'est plutôt le gros méchant Albert Weskler, dirigeant de l'infâme société Umbrella et qui fait de très, mais alors très vilaines expériences sur des êtres humains, qui sert d'adversaire à notre brave Alice, jouée par une Milla Jovovitch au mieux de sa forme. La caméra s'attarde sur la belle (si si ! Il faut le reconnaître !)Ali Larter, alias la copine amnésique d'Alice, Claire, qui fait bien attention de prendre toutes les poses possible sous les caresses de la caméra.

Pour ce chef d'oeuvre du cinéma américain (ha non ?), Paul Anderson a sorti son petit dictionnaire des mille et une angoisses, et emmène son spectateur dans les espaces confinés (souterrains, petites pièces sans issues, etc.) ou troubles (quelques plongées au coeur d'une eau bien sombre, habitée par des zombies un peu taquins). A noter qu'un des zombies s'est trompé de film. Comme il a un sac sur la tête (ceci n'est pas une blague) il a déserté le Seigneur des Anneaux pour atterrir sur le plateau (bon ça c'est une blague ! Quoique...). Mal lui en prit car sa grosse hache-marteau-rasoir-broyeuse ne le sauvera pas de nos demoiselles en colère (non mais c'est vrai quoi, touche pas mon pote !).

Les personnages secondaires, même ceux de la joyeuse troupe du camp des gentils, sont franchement secondaires : quand ils se font déchiqueter, tout le monde s'en cogne.

Le surround est très bien géré, ce qui permet une immersion assez réussie dans ce monde désespérant, entouré de craquements et de gargarismes peu ragoûtants. D'un point de vue technique toujours, les scènes d'action sont réellement travaillées, combinant le bullet time, les ralentis et les arrêts sur image de façon spectaculaire.

A part la dénonciation d'une grosse entreprise multimilliardaire qui fait des expériences génétiques sur des cobayes humains, il ne faut surtout pas chercher de message caché. Tout est là, qui fait crash et splash ! Les ados sursautent, donc il rient, donc ils aiment bien. CQFD