Palme d'Or du Festival de Cannes, il y avait de quoi être sur ses gardes.
Il nous arrive peu de films sud-coréens, et le tournant "libéré" et surtout dégoulinant des années 1990 de ce cinéma semblait l'avoir embourbé pour longtemps.
Il est impossible de deviner le genre de Parasite, et on le sait à peine davantage en sortant. La faute à une dernière partie cherchant une morale, du tragique, et l'imposant même avec une cruauté qui nous rappelle justement ces oeuvres des 90' dont le 7e Art se serait passé. Mais avant cela... deux heures (sur 2h30) d'une incroyable pépite.
Une famille des quartiers populaires, obligée de négocier des petits boulots minables, parvient - avec beaucoup de malice - à finalement obtenir du travail auprès d'un couple aisé. Le "coup" semble parfait, sans compter toutefois que d'autres nécessiteux ont flairé la mine d'or que ce généreux couple représente. Ils sont tous de véritables parasites, agripés pour survivre.
Leurs difficultés persistantes peuvent dire bien des choses en somme ; et notamment un certain déterminisme social, condamnant la famille "parasite" à ne jamais pouvoir se détacher de sa modeste condition, maintes fois comparée à une petite horde de rats courant pour voler quelques miettes. Cette "morale" demeure discrète, et place nette est faite aux rebondissements particulièrement nombreux et gagnant en intensité scène après scène. Ce crescendo, bien que linéaire, multiplie les surprises, et jamais le spectateur ne ressent le scénariste remuant les ficelles, si ce n'est le sommet de tension, d'une cruauté assez injustifiée (et qui réserve le film à un public averti...).
Cette comédie tournant au drame, menée par une mise en scène franchement virtuose, est un véritable OVNI cinématographique, tant son originalité ressort et surprend agréablement (pendant deux heures, du moins). Un mélange de cynisme, d'habileté, de rebondissements et de comiques de situations théâtraux ; seule la chute de cette farce fascinante, et sa lente conclusion nous laissent plus perplexe.
Palme d'Or du Festival de Cannes, il y avait de quoi être sur ses gardes.
Il nous arrive peu de films sud-coréens, et le tournant "libéré" et surtout dégoulinant des années 1990 de ce cinéma semblait l'avoir embourbé pour longtemps.
Il est impossible de deviner le genre de Parasite, et on le sait à peine davantage en sortant. La faute à une dernière partie cherchant une morale, du tragique, et l'imposant même avec une cruauté qui nous rappelle justement ces oeuvres des 90' dont le 7e Art se serait passé. Mais avant cela... deux heures (sur 2h30) d'une incroyable pépite.
Une famille des quartiers populaires, obligée de négocier des petits boulots minables, parvient - avec beaucoup de malice - à finalement obtenir du travail auprès d'un couple aisé. Le "coup" semble parfait, sans compter toutefois que d'autres nécessiteux ont flairé la mine d'or que ce généreux couple représente. Ils sont tous de véritables parasites, agripés pour survivre.
Leurs difficultés persistantes peuvent dire bien des choses en somme ; et notamment un certain déterminisme social, condamnant la famille "parasite" à ne jamais pouvoir se détacher de sa modeste condition, maintes fois comparée à une petite horde de rats courant pour voler quelques miettes. Cette "morale" demeure discrète, et place nette est faite aux rebondissements particulièrement nombreux et gagnant en intensité scène après scène. Ce crescendo, bien que linéaire, multiplie les surprises, et jamais le spectateur ne ressent le scénariste remuant les ficelles, si ce n'est le sommet de tension, d'une cruauté assez injustifiée (et qui réserve le film à un public averti...).
Cette comédie tournant au drame, menée par une mise en scène franchement virtuose, est un véritable OVNI cinématographique, tant son originalité ressort et surprend agréablement (pendant deux heures, du moins). Un mélange de cynisme, d'habileté, de rebondissements et de comiques de situations théâtraux ; seule la chute de cette farce fascinante, et sa lente conclusion nous laissent plus perplexe.