Parcours sur la famille
Treize a la douzaine, de Walter Lang (1950)
La famille Gilbreth est menée avec ordre et rigueur par les parents, qui n'ont trouve que cette solution pour réussir l’éducation de leurs douze enfants! Mais une sourde révolte gronde au sein de cette très nombreuse famille.
Ce film raconte l'histoire d'une famille certes très nombreuse, mais surtout très unie et joyeuse. Monsieur Gilberth, ingénieur spécialisé dans la gestion du temps, et sa femme Lilian qui le soutient et admire ses travaux, ont organisé leur maisonnée et éduqué leurs enfants de façon à ce que tout soit bien huilé comme une belle mécanique.
Bien sûr, rien que sur cette phrase d'aucun...
Voir la ficheLa Mélodie du bonheur, de Robert Wise (1965)
Un veuf va voir sa tranquillité terriblement menacée par le charme d'une gouvernante engagée pour veiller sur sa nombreuse progéniture.
Pauline Kael, une critique cinématographique américaine réputée pour ses goûts très tranchés disait en parlant de Sound of music (rebaptisé par elle Sound of mucus) : « Nous nous sentons transformés en imbéciles émotionnels et esthétiques quand nous nous entendons fredonner les chansons mielleuses et cul-cul. » C'est bien facile et tentant de démonter ce grand classique du cinéma. C'est vrai que l'ensemble a vieilli, que le film dure...
Voir la ficheLe Fils à Jo, de Philippe Guillard (2010)
Petit-fils d’une légende de rugby, fils d’une légende, et lui-même légende de rugby, Jo Canavaro élève seul son fils de 13 ans, Tom, dans un petit village du Tarn. Au grand dam de Jo, Tom est aussi bon en maths que nul sur un terrain. Pour un Canavaro, la légende ne peut s’arrêter là, quitte à monter une équipe de rugby pour Tom contre la volonté de tout le village et celle de son fils lui-même… Coup d'œil du critique :
D'excellents acteurs dans un scénario sensible enrobé de virilité de terroir, où un père passionné va apprendre sans ennuyer le spectateur à connaître son fils et découvrir la valeur de l'amitié.
Décidément le cinéma français met l' amitié à l'honneur ! Après Les petits mouchoirs, de Guillaume Canet (2010), Le fils à Jo remet le couvert et plonge délicieusement les mains dans l'authenticité de la France rurale.
Amitié...
Voir la fichePlace aux jeunes, de Leo McCarey (1937)
Un vieux couple, Lucy et Barkley Cooper, réunissent leurs enfants pour leur annoncer qu'ils risquent de perdre leur maison s'ils ne trouvent pas rapidement une somme relativement importante. Chacun des enfants a une bonne raison d'échapper à cette facture. Il est finalement décide que Lucy ira habiter chez Georges, et Barkley chez Cora jusqu'a ce que Nellie ait un appartement assez grand pour les héberger ensemble. La cohabitation s'avère vite difficile.
Voilà un sujet rarement traité au cinéma : la vieillesse, avec ses difficultés physiques, le conflit de générations et parfois sa précarité financière. C'est sans doute pour ce thème social éminemment contemporain (bien que le film date de 1937!) qu'il a été remastérisé et vendu en DVD en 2008. Mais c'est avant tout parce qu'il s'agit d'un film remarquable, qualifié de chef d’œuvre par les cinéphiles (c'était le film préféré d'Orson Welles), et qui saura émouvoir et réjouir les simples...
Voir la ficheLa Vie est belle (Capra), de Frank Capra (1946)
Bedford Falls, petite ville de l'État de New York, la veille de Noël. De chaque foyer s'élève une prière. Les paroles murmurées avec ferveur concernent toutes le même homme — George Bailey —, qu'elles proviennent de la bouche de son épouse, de ses enfants, de ses amis et collègues... et de manière générale de tous ceux qui tiennent à lui. Les prières vont être exaucées et Clarence, un ange sans ailes est envoyé au secours de George afin de gagner ses ailes. Avec lui, nous revivons les années écoulées dans la vie de George.Ayant renoncé à son rêve d'enfant de devenir explorateur, pour reprendre la banque de son père, il a toujours consacré son énergie et son argent à l'amélioration des conditions de vie des habitants de la ville, en luttant contre le désir de puissance d'un homme d'affaires sans scrupules.
La Vie est belle est un film joyeux et plein de bons sentiments, qui prône courage, générosité et espérance. Le scénario est original et permet de parcourir la vie du héros sans longueur et de récompenser in fino son intégrité et son esprit de famille. Aux différentes époques de sa vie, on le voit face à des choix difficiles où il renonce à ses envies personnelles de voyages, d’indépendance et de grandeur pour prendre ses responsabilités familiales ou permettre à un autre...
Voir la ficheLa fille du Puisatier, de Daniel Auteuil (2010)
En coupant à travers champs pour aller porter le déjeuner à son père, Patricia rencontre Jacques. Elle a dix-huit ans, il en a vingt-six. Elle est jolie, avec des manières fines de demoiselle ; il est pilote de chasse et beau garçon. Un peu de clair de lune fera le reste à leur seconde rencontre. Il n'y aura pas de troisième rendez-vous : Jacques est envoyé au front. Patricia attendra un enfant de cette rencontre. Les riches parents du garçon crieront au chantage, Patricia et son père, le puisatier, auront seuls la joie d'accueillir l'enfant. Une joie que les Mazel leur envieront bientôt et chercheront à partager, car Jacques est porté disparu...
une reprise de l'oeuvre de Pagnol assez fidèle mais moins fine, qui traite de la façon dont on peut porter remède aux conséquences fâcheuses d'un amour prématuré.
A la demande de la famille Pagnol, Daniel Auteuil remet l'auteur au goût du jour. L'acteur de Manon des sources et de Jean de Florette (1986) passe donc derrière la caméra pour nous faire partager sa...
Voir la ficheFanny, de Daniel Auteuil (2013)
Fanny, amoureuse et abandonnée, apprend qu’elle attend un enfant de Marius. Elle se retrouve en position dramatique de mère-fille, incapable d’assurer son propre avenir et celui de son enfant. Elle accepte alors, avec l’approbation de sa mère et du grand-père de son enfant, César, de se marier avec un commerçant prospère du Vieux-Port, Honoré Panisse ; celui-ci est âgé de trente ans de plus qu’elle. Il reconnaît son enfant et l’élève comme le sien ; Panisse leur apporte une prospérité certaine, une honorabilité sociale retrouvée et un avenir confortable. Quelques mois après le mariage et la naissance du bébé, Marius, prenant conscience de son amour pour Fanny durant son voyage lointain, mais qui n’a pas de situation sérieuse, revient et cherche à reconquérir Fanny, toujours amoureuse de lui et à reprendre son enfant.
Suite de l’histoire entre Fanny et Marius, Fanny nous plonge dans ce Marseille de Marcel Pagnol où chacun connaît son voisin comme son frère. Marius est parti sur les mers pour cinq ans, laissant sans le savoir un fils à sa douce, désorientée, qui cherche un père à l’enfant.
Dans une micro-société où l’on pense avant tout par le bon sens, nos personnages, romanesques et attendrissants,...
Voyage à Tokyo, de Yasujirō Ozu (1953)
Un couple de personnes âgées rend visite à leurs enfants à Tokyo. D'abord reçus avec les égards qui leur sont dûs, ils deviennent bientôt dérangeants dans leur vie quotidienne.
Yasujiro Ozu est un cinéaste moins connu que son compatriote Akira Kurozawa, mais qui marqua néanmoins le cinéma japonais de son temps et les critiques d’aujourd’hui. A travers l’ensemble de ses films, particulièrement sobres et épurés, il traita essentiellement de thèmes humains fondamentaux comme la famille, l’évolution de la société humaine et la confrontation des différents systèmes de valeur, que ce soit dans Eté précoce (1951), Le goût du riz au thé vert (1952) ou Fleurs d’équinoxe (...
Voir la ficheSonate d'automne, de Ingmar Bergman (1978)
Une mère, célèbre pianiste qui a tout sacrifié à sa carrière, rend visite à sa fille...
Sonate d'automne n'est pas, disons-le tout de suite, l'histoire d'une héroïne sexy repoussant des attaques venimeuses de Zörgs baveux venant de la galaxie pour asservir la terre. L'intérêt n'est donc pas dans les « splashs, » « boums, » « scratchs » et les collants moulants.
Pourtant c'est bien une histoire explosive qu'Ingmar et Ingrid Bergman (qui n'ont, rappelons-le, aucun lien de parenté) ont voulu mettre en scène (avec moults divergences puisque le réalisateur et l'actrice n'...
Baboussia, de Lidiya Bobrova (2003)
A la mort de sa fille, une grand-mère, Baboussia, se retrouve à la rue et entame un long périple à travers la Russie en quête d'asile. Ballottée entre un veuf joyeux, une soeur hospitalisée, une nièce carriériste, un neveu alcoolique, des petits-enfants nouveaux russes ou rescapés de la guerre de Tchétchénie, chacun trouvera une bonne raison de lui fermer sa porte. Mais Baboussia n'a pas dit son dernier mot...
Une Russie en souffrance comme décor à un drame familial, c'est le choix de Lidiya Bobrova qui tisse tout au long du film ces deux fils : une critique sociale et une critique morale. Le film nous transporte en Russie dans les années 90 où l'URSS a laissé des traces profondes et où une nouvelle Russie tente de se reconstruire. On goûte à tout le folklore russe, musique, chants, danses et paysages, qui s'oppose dans un contraste saisissant aux...
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