On connaît tous un type, commercial de profession, qui comble les vides de sa vie à grands coups de nanas, vante entre deux verres alcoolisés les bienfaits du libéralisme et rêve d’avoir la plus grosse voiture tout en or. Marc Bajau est à peu près de ceux-là. Totalement inintéressé par ce qui peut se passer autour de lui, il courre les jupons sans vergogne et embobine le client sur un ton enjôleur. Jusque là, du Franck Dubosq tout craché. Le message du film est alors on ne peut plus classique : ce scélérat va être obligé de découvrir qu’il existe autre chose que lui-même, et que le monde est plein de richesses qu’il ignorait, trop préoccupé par sa petite vie pépère. La vie va en effet placer sur sa route un enfant de six ans, assez insupportable en fait, une jeune fille mystérieuse et un vieil homme, campé par Claude Rich auquel on a visiblement demandé de travailler ses plus beaux sourires pour les besoins du films. Ceux-ci vont le précipiter dans les péripéties les plus rocambolesques et le forcer à sortir de sa coquille, en lui racontant leurs problèmes et en le poussant progressivement à en tenir compte. Il manque à ce film un souffle nouveau. Le scénario est basique, Franck Dubosq assez plat, et le film rassis. On s’amuse autant qu’on s’attendrit, c’est à dire pas beaucoup. On y retrouve les caricatures d’une comédie (un méchant patron bien sûr, de très gentils paysans simples et authentiques, etc.) mais sans verdeur, sans saveur. Peut mieux faire Francky... Peut vraiment mieux faire !..