Encore un fait divers adapté au cinéma ! Après le meurtre d’Edouard Stern (Une histoire d’amour d’Hélène Fillières) et le procès d’Outreau (Présumé coupable de Vincent Garenq), c’est au tour de Toni Musulin, ce convoyeur de fond qui détourna son propre convoi transportant 11, 6 millions d’euros et qui finit par se rendre à la police. Le réalisateur Philippe Godeau (Le dernier pour la route, déjà avec François Cluzet) se base essentiellement, outre les faits eux-mêmes, sur le livre d’Alice Géraud-Arfi qui put interviewer Musulin dans sa cellule. Le personnage est interprété par François Cluzet qui se montre fort convaincant. Globalement, le film est assez fidèle aux faits et demeure évasif sur les zones d’ombre (les fameux 2,5 millions jamais retrouvés). Plus que le détournement lui-même, le film s’attarde avant tout sur la vie du convoyeur, les frustrations qu’il encaisse et son entourage (ami, épouse, collègues).
On découvre ainsi une réalité médiocre et pénible ainsi qu’une succession d’injustices qui l’amènent finalement à exécuter ce plan. Une manière comme une autre de dédouaner le personnage et de susciter de la sympathie pour un voleur, certes non violent et au bout du rouleau…mais un voleur quand même (la popularité qu’il suscita lors des faits est d’ailleurs bien soulignée) ! Reste le portrait parfois émouvant d’un homme solitaire et mal à l’aise avec la société. Le film est intéressant, mais souvent lent et misérabiliste, comme beaucoup de films français actuels. A réserver aux amateurs de faits divers récents transposés au cinéma.
Encore un fait divers adapté au cinéma ! Après le meurtre d’Edouard Stern (Une histoire d’amour d’Hélène Fillières) et le procès d’Outreau (Présumé coupable de Vincent Garenq), c’est au tour de Toni Musulin, ce convoyeur de fond qui détourna son propre convoi transportant 11, 6 millions d’euros et qui finit par se rendre à la police. Le réalisateur Philippe Godeau (Le dernier pour la route, déjà avec François Cluzet) se base essentiellement, outre les faits eux-mêmes, sur le livre d’Alice Géraud-Arfi qui put interviewer Musulin dans sa cellule. Le personnage est interprété par François Cluzet qui se montre fort convaincant. Globalement, le film est assez fidèle aux faits et demeure évasif sur les zones d’ombre (les fameux 2,5 millions jamais retrouvés). Plus que le détournement lui-même, le film s’attarde avant tout sur la vie du convoyeur, les frustrations qu’il encaisse et son entourage (ami, épouse, collègues).
On découvre ainsi une réalité médiocre et pénible ainsi qu’une succession d’injustices qui l’amènent finalement à exécuter ce plan. Une manière comme une autre de dédouaner le personnage et de susciter de la sympathie pour un voleur, certes non violent et au bout du rouleau…mais un voleur quand même (la popularité qu’il suscita lors des faits est d’ailleurs bien soulignée) ! Reste le portrait parfois émouvant d’un homme solitaire et mal à l’aise avec la société. Le film est intéressant, mais souvent lent et misérabiliste, comme beaucoup de films français actuels. A réserver aux amateurs de faits divers récents transposés au cinéma.