C'est avec un serrement de cœur que nous voyions Nicolas Cage, ce très grand acteur, passer de navets en navets pour éponger la gigantesque dette qu'il doit au fisc américain. Après L'apprenti sorcier, Le dernier des templiers, Le pacte, Ghost Rider, autant de films qui montrent que le diable (mis à l'honneur dans la plupart de ces films) se repaît du malheur des gens, on avait tout à craindre de la sortie d'un film dont le synopsis laissait présager un mauvais Taken.

Pourtant ce film est loin d'être un navet. Ce n'est pas l’œuvre de l'année, pour sûr, mais on se laisse assez vite prendre par le déroulement des opérations, le brave Will coincé entre un flic intègre bien interprété par Danny Huston et un psychopathe plus vrai que nature solidement campé par Josh Lucas.

Ce travail d'acteurs pallie un scénario d'une simplicité outrancière et une caméra sans ambition. Qu'on en juge : une jeune fille qui peine à pardonner le passé carcéral de son père, enlevée par un psychopathe complètement cintré. La méthode de Will pour retrouver sa fille fait pâle figure devant le professionnalisme d'un Taken.

Quand à la valeur éthique, elle est proche du néant : papa bisou fifille et boum boum méchants vilains. Famille : bien ; prison : pas bien et police : attraper méchants.
Notons tout de même une persévérance du héros dans la libération de sa fille, et l'observance par celui-ci d'une certaine morale pendant les braquages (« On n'est pas des assassins ! »).
Au-delà, on tombe dans le vide...

Bref les amateurs du genre apprécieront, et les exigeants resteront sur leur faim.
Courage Nicolas ! Encore quelques millions à rembourser et tu pourras de nouveau nous prendre aux tripes !