The American

Film : The American (2010)

Réalisateur : Anton Corbijn

Acteurs : Georges Clooney (Jack/Edward), Thekla Reuten (Mathilde), Bruce Altman (Larry), Violante Placido (Clara), Paolo Bonacelli (Père Benedetto)

Durée : 01:43:00


Jack est un tueur à gages habile et expérimenté. Toujours en alerte, il n’a aucune attache. Quand une mission tourne mal et lui coûte la vie de la femme qu’il aime, il se fait la promesse que son prochain contrat sera le dernier. Cette ultime mission le conduit dans un pittoresque village italien niché dans de hautes collines. Mais pour Jack, chaque lieu peut se révéler un piège et chaque personne une menace. Toutefois, il prend goût aux confidences échangées autour d’un armagnac avec le prêtre du village, et se laisse entraîner dans une liaison avec une belle Italienne. Mais en baissant la garde, Jack prend peut-être des risques. Une menace semble se rapprocher, et la mystérieuse femme qui l’a engagé n’est peut-être pas ce qu’elle prétend. Alors que Jack, de plus en plus méfiant, envisage de vivre, aimer et mourir en Italie, la tension monte jusqu’à la confrontation ultime, dans le dédale des ruelles escarpées du village.   Coup d'oeil du critique

Le film est une introspection, une plongée au coeur de l'homme dont la vie de tueur à gages n'est qu'un prétexte. C'est ce qui perturbera l'amateur de film d'action. L'Américain n'est pas un film d'action. Celle-ci est au contraire lente et la musique discrète. Le générique l'annonce : la vie de cet homme est comme un long tunnel dont il ne voit pas le bout.


fugié dans un petit bourg italien, ne pouvant compter sur personne, il tergiverse entre le prêtre et la prostituée du village.

Le premier est un homme vraiment bon et soucieux du bien de ses "brebis." Au premier degré il s'agit d'un prêtre qui mène une vie sainte. Au deuxième degré il est néanmoins le père d'un garçon illégitime qu'il cherche à tout prix à protéger. Au troisième degré cet homme de Dieu a l'expérience du péché... et du pardon. Quand Jack passe à l'offensive en lui reprochant son passé, le prêtre est d'une sérénité absolue. Lui au moins a assumé ses péchés, goûté au pardon de Dieu, et vit apais&
eacute;. Apparemment indifférent, Jack ne l'est pas.

La seconde est au premier degré une prostituée. Au second degré, elle rêve de liberté et d'innocence. Mal considérée par son entourage, elle finit par s'attacher à Jack qui est "différent." Ce dernier est pragmatique. Rendu égoïste par son métier, il ne vient pas donner du plaisir, il vient en prendre, ce qui donne lieu à une scène érotique inutile et particulièrement longue. Pas d'amour possible.

Au milieu de ces deux personnages principaux, Jack recherche désespérément la paix. Il ne peut dormir
tranquille, ne peut se confier à personne, vit continuellement armé. Il est traqué, insécurisé et angoissé. Il ne vit pas, il survit.

Pas d'amour, pas d'amitié, et le refus de la rémission. Vivant comme un chien il mourra comme tel.