Antigang. Tout un programme. Des policiers qui manient la batte avec humour, un chef autoritaire et déphasé, un sous-chef charismatique et tête brûlée (Jean Reno bien sûr)… Un film français sorti tout droit du savoir-faire américain pour notre plus grand bonheur.
Il fallait, pour donner une réplique convaincante à Jean Reno, un acteur d'envergure capable d'interpréter un supérieur hiérarchique contrariant. Ce rôle est magnifiquement porté par Thierry Neuvic, qu'on avait précédemment vu dans Les Francis (où ce dernier a d'ailleurs rencontré Jennifer, devenu la mère de son premier enfant). Sans cet acteur, le film serait déséquilibré. Ici rien de tel. Antigang est un tabouret à trois pieds qui repose tout entier sur le trio Reno, Neuvic et Lenoir. Ce dernier, qui a récemment fait parler de lui à l'affiche de Un Français (le fameux skinhead repenti), fournit une excellente prestation qui démontre que l'acteur manie toute la palette des émotions. On y retrouve le comique qu'il déployait dans la série Hero Corp et qui, confronté à la muraille Jean Reno, offre quelques franches rigolades.
Autour de ces trois pylônes, une myriade d'acteurs moins connus mais qui tirent néanmoins leur épingle du jeu dans un scénario intelligemment construit malgré quelques facilités déjà vues ailleurs (comme l'utilisation des masques à la Point Break, le duo de flics à la Arme fatale, etc.). La caméra virevolte quant à elle dans des mises en scène extrêmement efficaces qui exploitent à fond les ressources de chaque scène (action, sensualité, comique, etc.).
Sur le fond, sans être ni horrible et horripilant, tout n'est pas blanc blanc. On pourra regretter, par exemple que la rivalité entre les personnages de Jean Reno et Thierry Neuvic se continue sur les fesses de Caterina Murino, alias Margaux. Même si on ne déplore aucune scène érotique, on aurait pu attendre plus de noblesse d'âme de la part d'un héros. C'est d'ailleurs peut-être ce qu'ont pensé les scénaristes, qui ont orchestré ce cassage de gueule expiatoire dans la cellule du poste.
Du point de vue du schéma narratif, on retrouve cette volonté très moderne de mettre en scène des héros blessés et faillibles.
Le résultat est un film extrêmement bien senti, bien joué, bien mis en scène et bien construit, qui fera certainement pousser un cocorico de soulagement aux inquiets.
Antigang. Tout un programme. Des policiers qui manient la batte avec humour, un chef autoritaire et déphasé, un sous-chef charismatique et tête brûlée (Jean Reno bien sûr)… Un film français sorti tout droit du savoir-faire américain pour notre plus grand bonheur.
Il fallait, pour donner une réplique convaincante à Jean Reno, un acteur d'envergure capable d'interpréter un supérieur hiérarchique contrariant. Ce rôle est magnifiquement porté par Thierry Neuvic, qu'on avait précédemment vu dans Les Francis (où ce dernier a d'ailleurs rencontré Jennifer, devenu la mère de son premier enfant). Sans cet acteur, le film serait déséquilibré. Ici rien de tel. Antigang est un tabouret à trois pieds qui repose tout entier sur le trio Reno, Neuvic et Lenoir. Ce dernier, qui a récemment fait parler de lui à l'affiche de Un Français (le fameux skinhead repenti), fournit une excellente prestation qui démontre que l'acteur manie toute la palette des émotions. On y retrouve le comique qu'il déployait dans la série Hero Corp et qui, confronté à la muraille Jean Reno, offre quelques franches rigolades.
Autour de ces trois pylônes, une myriade d'acteurs moins connus mais qui tirent néanmoins leur épingle du jeu dans un scénario intelligemment construit malgré quelques facilités déjà vues ailleurs (comme l'utilisation des masques à la Point Break, le duo de flics à la Arme fatale, etc.). La caméra virevolte quant à elle dans des mises en scène extrêmement efficaces qui exploitent à fond les ressources de chaque scène (action, sensualité, comique, etc.).
Sur le fond, sans être ni horrible et horripilant, tout n'est pas blanc blanc. On pourra regretter, par exemple que la rivalité entre les personnages de Jean Reno et Thierry Neuvic se continue sur les fesses de Caterina Murino, alias Margaux. Même si on ne déplore aucune scène érotique, on aurait pu attendre plus de noblesse d'âme de la part d'un héros. C'est d'ailleurs peut-être ce qu'ont pensé les scénaristes, qui ont orchestré ce cassage de gueule expiatoire dans la cellule du poste.
Du point de vue du schéma narratif, on retrouve cette volonté très moderne de mettre en scène des héros blessés et faillibles.
Le résultat est un film extrêmement bien senti, bien joué, bien mis en scène et bien construit, qui fera certainement pousser un cocorico de soulagement aux inquiets.