Des professionnels du théâtre français tels Jacques Weber ou Juliette Arnaud se sont donné rendez-vous au cinéma pour le troisième volet de cette comédie. Le spectateur a vu grandir trois jeunes filles sur les planches et retrouve des adultes à l’écran. Les réalisatrices ont su s’affranchir de certaines contraintes du théâtre telles que l’unité de lieu tandis que l’interprétation des scènes comiques sont trop surjouées pour du cinéma.
D’ailleurs, il faut le dire, le niveau est bien bas : il est plus pathétique que drôle de voir une mère de trois enfants tromper son mari avec celui d’une autre pour se venger d’une méchanceté dont personne ne se souvient. On plaisante avec insolence de la dévotion d’une défunte suicidée mais considérée comme une sainte. Ces situations tordues exprimées avec un humour vulgaire donnent le ton du film.

Mais c'est bien le sujet de l’œuvre: voilà en effet l’énorme problème de ces dames: « Émotionnellement, elles ont 14 ans »  (dossier de presse) ! C’est gênant quand on en a 35 et qu’on est mère de famille. Ces ados vont-elles enfin devenir adultes? Si on estime qu’être une femme accomplie se résume à retrouver sa libido, raconter enfin tous ses dérapages à ses copines pour se serrer ensuite très fort dans les bras avant de rentrer retrouver sa famille, c’est limité. Il n’est question du don de soi que pour s’en moquer et on se demande si ces mères savent aimer. Quant à la responsabilité de leurs actions, les trois écervelées n’y songent même pas. Un univers féminin où tout manque de grâce : l’équipe artistique a atteint son objectif !