Troisième et dernière aventure des Béresford, un couple de retraités aventuriers et excentriques qui adorent se mêler de ce qui ne les regarde pas, Associés contre le crime s’épanouit dans un scénario mêlant enquête policière, disparition inquiétante et science-fiction. Mais si le film tourne autour de la recherche du secret de l’éternelle jeunesse, il n’est pas sûr que cette dernière résurrection des héros d’Agatha Christie soit de première fraîcheur.Le film est en effet lent à démarrer, ce qui en soit n’est pas bien grave, mais l’intrigue décousue et manquant de consistance vient noircir le tableau. Qu’elle se disperse dans une narration lourde de certain  s aspects de la vie de Prudence Béresford,  ou qu’elle s’enlise dans des situations absurdes venant inutilement étirer le film en longueur, cette histoire sent à plein nez la désinvolture et l’amateurisme. Le suspense tombe souvent à plat, le rythme lent pousse à l’ennui, et une brochette de seconds rôles en roue libre accentue l’impression d’assister à un film auto-parodique, qui vient mettre un point final bien décevant à une trilogie policière jusque-là fine et bien ficelée.Toutefois, tout n’est pas noir dans ce polar. Un couple d’acteurs formidable, une ambiance désuète réussie, et un humour loufoque sauvent l’honneur. En jouant en dilettante avec les codes du polar et de la comédie, Associés contre le crime conserve un intérêt qui ne se dément pas pour les passionnés de la comédie noire et les fans du couple Dussolier/Frot.