Cocorico ! Notre petit moustachu national et son gros (hein ? Qui est gros?) copain reviennent sur nos écrans dans Le domaine des dieux.
La fille de Môssieur Goscinni ne tarit pas d'éloge à son sujet, et Uderzo lui-même dépose les lauriers sur la tête des deux réalisateurs : Louis Clichy (dont c'est le premier film même s'il avait collaboré sur Là-Haut et Wall-E) et Alexandre Astier.
Alexandre Astier, il faut aimer. Moi, j'aime bien. Je trouve même, pour enfoncer le clou, que c'est un des plus brillants artistes français que nous ayons aujourd'hui. Le problème, c'est qu'il le sait, mais c'est une autre histoire. A-t-il réintroduit Kaamelott dans ce film ? Oui et non. On retrouve bien quelques expressions (Elie Semoun qui dit que « ça ne va pas être la même limonade, » ça vaut son pesant de cacahuète), on retrouve aussi les voix de quelques-uns (Lionel Astier pour Cétautomatix, Joëlle Sevilla pour Ielosubmarine entre autres), mais globalement ce n'est pas du Kaamelott.
Le scénario, qui prend quelques libertés par rapport à l'album, est intelligemment construit. L'animation est également très bonne, malgré quelques problèmes de fluidité ici ou là. Le secret : l'animation a été superposée aux voix, et non l'inverse. Les acteurs ont donc d'abord joué les scènes au lieu de faire un doublage. Cela étant la voix d'Obélix m'a dérangé. Question de goût probablement...
Mais le plus poilant dans cette aventure filmique, c'est que l'album raconte combien l'invasion civilisationnelle est plus dangereuse que la violence physique. Personne n'a l'air de le remarquer, mais l'offensive tentée par César dans cet opus est cette fois culturelle : il s'agit d'assimiler les Gaulois. De ce fait, l'idée de résistance à une autre culture est distillée tout le long du film sans aucune gêne, dans un contexte français survolté où les questions d'intégration et d'assimilation sont brûlantes. A côté du suicide français, c'est bien la résistance gauloise qui chante crête au vent.
Juste un petit point pénible mais qu'il faut signaler à l'attention des éducateurs : les retours insistants sur la nudité. Pour un film à l'attention des enfants, c'est assez lourd. Qu'on voit deux ou trois fesses ici et là suite aux dégâts de la mâchoire d'Idéfix pourquoi pas, mais ici l'insistance est coupable.
Après, c'est vous qui voyez...
Cocorico ! Notre petit moustachu national et son gros (hein ? Qui est gros?) copain reviennent sur nos écrans dans Le domaine des dieux.
La fille de Môssieur Goscinni ne tarit pas d'éloge à son sujet, et Uderzo lui-même dépose les lauriers sur la tête des deux réalisateurs : Louis Clichy (dont c'est le premier film même s'il avait collaboré sur Là-Haut et Wall-E) et Alexandre Astier.
Alexandre Astier, il faut aimer. Moi, j'aime bien. Je trouve même, pour enfoncer le clou, que c'est un des plus brillants artistes français que nous ayons aujourd'hui. Le problème, c'est qu'il le sait, mais c'est une autre histoire. A-t-il réintroduit Kaamelott dans ce film ? Oui et non. On retrouve bien quelques expressions (Elie Semoun qui dit que « ça ne va pas être la même limonade, » ça vaut son pesant de cacahuète), on retrouve aussi les voix de quelques-uns (Lionel Astier pour Cétautomatix, Joëlle Sevilla pour Ielosubmarine entre autres), mais globalement ce n'est pas du Kaamelott.
Le scénario, qui prend quelques libertés par rapport à l'album, est intelligemment construit. L'animation est également très bonne, malgré quelques problèmes de fluidité ici ou là. Le secret : l'animation a été superposée aux voix, et non l'inverse. Les acteurs ont donc d'abord joué les scènes au lieu de faire un doublage. Cela étant la voix d'Obélix m'a dérangé. Question de goût probablement...
Mais le plus poilant dans cette aventure filmique, c'est que l'album raconte combien l'invasion civilisationnelle est plus dangereuse que la violence physique. Personne n'a l'air de le remarquer, mais l'offensive tentée par César dans cet opus est cette fois culturelle : il s'agit d'assimiler les Gaulois. De ce fait, l'idée de résistance à une autre culture est distillée tout le long du film sans aucune gêne, dans un contexte français survolté où les questions d'intégration et d'assimilation sont brûlantes. A côté du suicide français, c'est bien la résistance gauloise qui chante crête au vent.
Juste un petit point pénible mais qu'il faut signaler à l'attention des éducateurs : les retours insistants sur la nudité. Pour un film à l'attention des enfants, c'est assez lourd. Qu'on voit deux ou trois fesses ici et là suite aux dégâts de la mâchoire d'Idéfix pourquoi pas, mais ici l'insistance est coupable.
Après, c'est vous qui voyez...