Big Mamma : De Père en Fils

Film : Big Mamma : De Père en Fils (2011)

Réalisateur : John Whitesell

Acteurs : Comédie américaine (2011) de John Whitesell, Martin Lawrence (Malcolm Turner, Big Mamma), Brandon T. Jackson (Trent,Charmaine), Jessica Lucas (Haley), Max Casella (Canetti)... .

Durée : 01:47:00


une comédie parfois drôle malgré un scénario usé jusqu'à la corde et des gags essoufflés, qui traite du rapprochement entre un père et son fils, et d'une amourette mièvre.

Martin Lawrence doit se refaire un portefeuille. Pas besoin d'être original ou talentueux pour faire des entrées. Il suffit pour cela de ressortir la bonne panoplie des Big Mamma des années 2000 et 2005. Si le premier avait été réalisé par Raja Gosnell, c'est le réalisateur du deuxième, John Whitesell, qui reprend la caméra.

D'un point de vue technique, c'est le calme plat. Un coup de musique façon High School Musical pour serrer les petits coeurs des adolescents, des chutes et des situations embarrassantes pour faire hurler de rire les mêmes, et un petit fond de réflexion sur le thème de la relation père-fils.

style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Rien de bien élevé, que les fans se rassurent, mais quelques petits problèmes inter-générationels auxquels les jeunes pourront s'identifier, les adultes ayant, espérons-le, suffisamment de maturité pour savoir que les choses ne sont pas si simples. Trent, le fils, veut embrasser la carrière de rappeur, qu'il imagine prometteuse, quand son père veut qu'il se consacre à ses études. Pendant tout le film le conflit perdure, jusqu'à ce qu'à la fin, comme dans 95 % des comédies américaines sur ce thème, le fils ET le père finissent tous les deux par adopter la position de l'autre, ce qui laisse entendre que le père est ouvert d'esprit et le fils plein d'amour et de reconnaissance. Le père est tellement ouvert d'esprit qu'il en finit par accepter le point de vue de son fils, forcément stupide puisque celui-ci revient lui-même sur ses ambitions. La faiblesse du père, qui aurait été catastrophique si son fils
n'avait pas gagné en maturité, est ainsi excusée par le happy end traditionnel.

Sur cette toile de fond se déroule une histoire d'amour basée sur le mensonge, puisque Trent obtient les confidences de sa dulcinée en se déguisant en copine, lequel amour éclate comme une bulle de savon quand le pot aux roses est découvert, mais finit par triompher tellement l'amour c'est beau... pas l'amour constructif envisagé dans une perspective d'avenir responsable, bien sûr, mais un mélodrame tout mou dans lequel chouchou et loulou partagent l'instant présent.

Enfin le personnage de Big Mamma est toujours voulu sympa et drôle, au moins dans les milieux noirs-américains. Comme le dit le producteur David T. Friendly, « on peut
dire que Martin connaît Big Mamma de l’intérieur et de l’extérieur. Il en a fait un personnage attachant, bienveillant et très positif, parce qu’elle essaye toujours d’améliorer les choses. »
(in Dossier de presse).



Raphaël Jodeau