Jasmine est probablement un des meilleurs films de Woody Allen, rien que ça...
En premier lieu il porte bien la signature de son auteur (à la fois scénariste et réalisateur). On y retrouve les introspections nerveuses (quoique bien moins insupportables que dans d'autres films), la bande musicale très « jazzy », une satire de la bourgeoisie et des faux-semblants qui rapproche sensiblement cette œuvre de l'excellent Escroc mais pas trop.
Ensuite la profondeur psychologique des personnages est extrême. Aucun d’eux n'est vraiment réductible à sa « fonction scénaristique » ou condamnable tout à fait. On y cueille une complexité bienvenue dans un monde hollywoodien caricatural, et chacun peut à loisir y retrouver une partie de soi à améliorer.
Cette histoire de nanti déchu est tout à fait exquise. On n'y sent pas un plaisir malsain à salir ce qui reste d'honneur dans cette caste à part et sûre d'elle, comme on peut le voir autre part. Le sujet est caressé avec délicatesse quand la main du cinéaste ne se raidit pas soudainement avec une très grande brutalité. Mais s'il le fait, c'est toujours avec une finesse qui permet au spectateur de compatir à la souffrance de cette femme si communicative.
Et c'est là, la seconde révélation du film. Kate Blanchett est absolument éblouissante. Elle s'inscrit dans le scénario et le style de Woody Allen avec un brio époustouflant et donne une très grande force à son personnage. Quand elle est perdue, on cherche la boussole ; quand elle pleure, on sort le mouchoir de sa poche et quand elle pique une crise de nerf, on se surprend à se tortiller sur son fauteuil.
La réunion de ces deux personnalités du cinéma donne un mélange explosif qui retentit sur les autres acteurs et invite le spectateur dans la tête d'un Woody Allen assagi et sûr de lui.
Jasmine est probablement un des meilleurs films de Woody Allen, rien que ça...
En premier lieu il porte bien la signature de son auteur (à la fois scénariste et réalisateur). On y retrouve les introspections nerveuses (quoique bien moins insupportables que dans d'autres films), la bande musicale très « jazzy », une satire de la bourgeoisie et des faux-semblants qui rapproche sensiblement cette œuvre de l'excellent Escroc mais pas trop.
Ensuite la profondeur psychologique des personnages est extrême. Aucun d’eux n'est vraiment réductible à sa « fonction scénaristique » ou condamnable tout à fait. On y cueille une complexité bienvenue dans un monde hollywoodien caricatural, et chacun peut à loisir y retrouver une partie de soi à améliorer.
Cette histoire de nanti déchu est tout à fait exquise. On n'y sent pas un plaisir malsain à salir ce qui reste d'honneur dans cette caste à part et sûre d'elle, comme on peut le voir autre part. Le sujet est caressé avec délicatesse quand la main du cinéaste ne se raidit pas soudainement avec une très grande brutalité. Mais s'il le fait, c'est toujours avec une finesse qui permet au spectateur de compatir à la souffrance de cette femme si communicative.
Et c'est là, la seconde révélation du film. Kate Blanchett est absolument éblouissante. Elle s'inscrit dans le scénario et le style de Woody Allen avec un brio époustouflant et donne une très grande force à son personnage. Quand elle est perdue, on cherche la boussole ; quand elle pleure, on sort le mouchoir de sa poche et quand elle pique une crise de nerf, on se surprend à se tortiller sur son fauteuil.
La réunion de ces deux personnalités du cinéma donne un mélange explosif qui retentit sur les autres acteurs et invite le spectateur dans la tête d'un Woody Allen assagi et sûr de lui.