Brick Mansions

Film : Brick Mansions (2014)

Réalisateur : Camille Delamarre

Acteurs : Paul Walker (Damien), David Belle (Lino), Gouchy Boy (K2), Catalina Denis (Lola)

Durée : 01:38:00


Pas mal, pour un premier film. Un très long plan séquence au générique, des images léchées, des cascades spectaculaires, Camille Delamarre montre qu'il n'est pas un novice, puisqu'il était déjà monteur sur les films d'Europa Corp (comme Le transporteur ou Taken 2 par exemple), qui produit ce film.

Signature du label, la réalisation est extrêmement nerveuse. Brick Mansions est, à n'en pas douter, un film d'action de haute facture qui fait se mêler courses-poursuites, combats et échanges de tirs dans un déluge de feu. Les deux protagonistes sont attachants, et si c'est Paul Walker qui fera se pâmer les filles (mais c'est trop tard, il s'est tué dans un accident de voiture à la fin de l'année 2013, ironie du sort pour l'égérie de Fast and Furious, gnarf gnarf gnarf !), c'est bien David Belle, alias Lino dans le film, qui sera la coqueluche des garçons. Ce type est effectivement impressionnant ! Fondateur du parkour avec Sébastien Foucan (qui apparaît rapidement dans Casino royale), un excellent sport dont l'objectif est de se mouvoir le plus rapidement possible d'un point A à un point B, ses cascades sont un vrai délice pour les yeux.

Le film fait appel à des personnages forts. En plus des deux zozos précités, entre le gros Grouchy Boy, l'immense Robert Maillet ou la sulfureuse Ayisha Issa (habillée comme si elle voulait s'enrhumer et qui fait un combat hyper érotisé contre Catalina Denis), c'est la cour des miracles !

Le scénario est évidemment assez classique puisqu'il ne fait rien d'autre que d'adapter le célèbre Banlieue 13 pour Hollywood. La bombe, David Belle, le chef de gang complètement cintré… rien de vraiment nouveau sous le soleil.

Sur le fond le film entretient la défiance envers les institutions. Sans déflorer l'intrigue (on le sent dès le début), les politiciens sont véreux et ce sont donc les gangsters qui font figure de gentils mauvais garçons (un petit oxymore de temps en temps, ça ne fait pas de mal). C'est dans l'air du temps… pour notre plus grand malheur parce que ces individus sont vraiment brutaux, pervers, sales… Finalement les politiciens, montrés comme les méchants, ont au moins un degré de civilisation en plus. Ils sont propres et parlent correctement.

Quant aux héros, c'est devenu traditionnel, ils ont l'illusion que le « système » fonctionne, qu'il est honnête et protège les citoyens.

Mouais… On aimerait quand même de temps en temps voir de belles figures de justice, d'honneur et de droiture, mais pour le moment, on peut toujours courir.