L’un des pires films de l’année. Sous toutes les coutures. Et malgré tout récompensé on ne sait comment par le prix du scénario à Cannes. Cette farce cinématographique commise par l’inconnu mexicain Michel Franco est typique d’un cinéma contemporain déprimé qui sonde la névrose populaire sans jamais prendre position. On avait ressenti ce malaise à la vue affligeante de Dheepan et de l’affreusement indigeste Cake. On retombe ici dans une histoire sans commencement ni fin, un chaos sans nom, sans parole ni musique, sans expression personnelle. Une sorte de cinéma fallacieusement objectif qui cherche à montrer comment tout homme se comporte a priori devant la mort : avec fadeur, manque de goût, laisser-aller, amertume, désespoir, reniement de la foi et en fin de compte doutes sur l’utilité de la vie humaine. Pas de diversité de points de vue, pas de rythme, des lieux communs désespérants.
Tim Roth, qu’on a pourtant vu sous de beaux jours notamment dans le rôle du prince Reigner de Grâce de Monaco (2014), enfile ici le costume d’un aide-soignant totalement désincarné dans ce film fantomatique traitant de l’accompagnement des malades en fin de vie. Dépourvu de toute initiative actorale, il est filmé comme un mannequin muet sur un défilé de mode. Petit, courbé et inexpressif, il est enfoncé dans ses défauts et sous-exploité. Alors que son métier est pourtant réputé pour être courageux et noble quoiqu’ingrat, il nous en donne l’image d’une mécanique néfaste conduisant nécessairement à la mort. Ce blême David, qui porte bien mal son nom, est le symbole du désenchantement. Nous refusant la manifestation de la moindre vertu, il se contente de nous dévoiler à la chaîne les corps nus qu’il doit laver, rincer, sécher, habiller, les uns après les autres avec sa mine toujours défaite. Ils sont bien conscients oui, mais leur vie est nulle, alors autant les considérer comme des corps. Ce pseudo-David incarne un pessimisme omniprésent et injustifié. Encore un qui n’a pas de vie privée, qui ne croise jamais personne d’autre que ses patients, qui ne va jamais à la boulangerie, ni nulle part ailleurs que sur son lieu de travail. Quel scénario bien vide ! Il se dit que ses malades ont certainement plus besoin d’un prêtre que d’une télé pour les accompagner à la rémission, mais il ne trouve pas mieux à faire que de leur donner des films pornos ou de leur administrer l’euthanasie. Par pitié pour leurs souffrances ? Même pas. Parce que leurs vies sont nulles et méritent d’être abrégées.
Tout comme cette mascarade sans intérêt. Palme d’or à celui qui visionne le film jusqu’à la fin ! Ne vous y risquez pas, vous seriez morts d’ennui.
L’un des pires films de l’année. Sous toutes les coutures. Et malgré tout récompensé on ne sait comment par le prix du scénario à Cannes. Cette farce cinématographique commise par l’inconnu mexicain Michel Franco est typique d’un cinéma contemporain déprimé qui sonde la névrose populaire sans jamais prendre position. On avait ressenti ce malaise à la vue affligeante de Dheepan et de l’affreusement indigeste Cake. On retombe ici dans une histoire sans commencement ni fin, un chaos sans nom, sans parole ni musique, sans expression personnelle. Une sorte de cinéma fallacieusement objectif qui cherche à montrer comment tout homme se comporte a priori devant la mort : avec fadeur, manque de goût, laisser-aller, amertume, désespoir, reniement de la foi et en fin de compte doutes sur l’utilité de la vie humaine. Pas de diversité de points de vue, pas de rythme, des lieux communs désespérants.
Tim Roth, qu’on a pourtant vu sous de beaux jours notamment dans le rôle du prince Reigner de Grâce de Monaco (2014), enfile ici le costume d’un aide-soignant totalement désincarné dans ce film fantomatique traitant de l’accompagnement des malades en fin de vie. Dépourvu de toute initiative actorale, il est filmé comme un mannequin muet sur un défilé de mode. Petit, courbé et inexpressif, il est enfoncé dans ses défauts et sous-exploité. Alors que son métier est pourtant réputé pour être courageux et noble quoiqu’ingrat, il nous en donne l’image d’une mécanique néfaste conduisant nécessairement à la mort. Ce blême David, qui porte bien mal son nom, est le symbole du désenchantement. Nous refusant la manifestation de la moindre vertu, il se contente de nous dévoiler à la chaîne les corps nus qu’il doit laver, rincer, sécher, habiller, les uns après les autres avec sa mine toujours défaite. Ils sont bien conscients oui, mais leur vie est nulle, alors autant les considérer comme des corps. Ce pseudo-David incarne un pessimisme omniprésent et injustifié. Encore un qui n’a pas de vie privée, qui ne croise jamais personne d’autre que ses patients, qui ne va jamais à la boulangerie, ni nulle part ailleurs que sur son lieu de travail. Quel scénario bien vide ! Il se dit que ses malades ont certainement plus besoin d’un prêtre que d’une télé pour les accompagner à la rémission, mais il ne trouve pas mieux à faire que de leur donner des films pornos ou de leur administrer l’euthanasie. Par pitié pour leurs souffrances ? Même pas. Parce que leurs vies sont nulles et méritent d’être abrégées.
Tout comme cette mascarade sans intérêt. Palme d’or à celui qui visionne le film jusqu’à la fin ! Ne vous y risquez pas, vous seriez morts d’ennui.