Yo ho ! Et une bouteille de rhum ! Disney continue de tricoter l'histoire de Clochette, la petite héroïne de Peter Pan, au travers d'un sixième film d'animation dans lequel elle rencontre cette fois les dangereux pirates.
Vous vous en doutez, la firme aux grandes oreilles en profite pour multiplier les clins d'oeil à Capitaine Crochet, que l'on voit à ses débuts, et toute sa bande, mais aussi à l'éclosion d'un petit crocodile dont le tic tac deviendra célèbre.
L'univers des fées est toujours aussi... féériques. Les petites fées sont toutes mimis, et la poussière d'or, au centre de ce film, toujours aussi merveilleuse. L'amitié, toujours plus ou moins traitée dans les épisodes précédents, est ici relookée et resservie au travers du cas Zarina, une petite fée dont la curiosité est le vilain défaut et dont Clochette devra gagner l'amitié (on ne vous en dira pas plus).
Mais le thème principal (là encore récurrent dans les autres films) est à n'en pas douter la transgression. La saga des Clochettes est en effet engluée dans un principe extrêmement moderne né du marxisme au siècle dernier, celui qui voudrait que l'évolution d'une matière ne s'opère que dans la trangression. On entend en permanence dans les médias que l'art, par exemple, n'a pu évoluer que parce que les disciples ont transgressé les règles. C'est absolument faux bien sûr, puisque traditionnellement les artistes n'ont eu de cesse que de perfectionner les techniques de leurs maîtres, en les utilisant parfois différemment mais dans un souci de perfectionnement et non de "révolution." La même tarte à la crème est servie régulièrement pour la science, dans les épisodes mythologiques de Galilée (comme si celui-ci avait découvert l'héliocentrisme, la bonne blague !), des médecins découpeurs de cadavres etc.
Dans l'épisode précédent Clochette était une avant-gardiste dont la transgression allait libérer les fées. Ici ce sera le cas de sa copine Zarina, persécutée pour sa modernité toute scientifique : c'est une "trafiqueuse" de poussière magique. Le gros bedonnant qui rappelle les lois de la nature inviolable est donc parfaitement ridicule mais il comprendra, ce benêt, à quel point il se trompait. De là à condamner les partisans de la loi naturelle, il n'y a qu'un pas qui sera bien vite franchi par nos bambins, conditionnés par leur écosystème (jusqu'aux dessins animés).
Reste à part ça que le film est bien fait, même si quelques postsynchronisations du son laissent grandement à désirer (par exemple quand un marin tombe du bateau volant, le plouf est immédiat et très fort alors que la mer est beaucoup, beaucoup plus bas).
Dommage qu'il serve de support à la l'apologie de la transgression.
Yo ho ! Et une bouteille de rhum ! Disney continue de tricoter l'histoire de Clochette, la petite héroïne de Peter Pan, au travers d'un sixième film d'animation dans lequel elle rencontre cette fois les dangereux pirates.
Vous vous en doutez, la firme aux grandes oreilles en profite pour multiplier les clins d'oeil à Capitaine Crochet, que l'on voit à ses débuts, et toute sa bande, mais aussi à l'éclosion d'un petit crocodile dont le tic tac deviendra célèbre.
L'univers des fées est toujours aussi... féériques. Les petites fées sont toutes mimis, et la poussière d'or, au centre de ce film, toujours aussi merveilleuse. L'amitié, toujours plus ou moins traitée dans les épisodes précédents, est ici relookée et resservie au travers du cas Zarina, une petite fée dont la curiosité est le vilain défaut et dont Clochette devra gagner l'amitié (on ne vous en dira pas plus).
Mais le thème principal (là encore récurrent dans les autres films) est à n'en pas douter la transgression. La saga des Clochettes est en effet engluée dans un principe extrêmement moderne né du marxisme au siècle dernier, celui qui voudrait que l'évolution d'une matière ne s'opère que dans la trangression. On entend en permanence dans les médias que l'art, par exemple, n'a pu évoluer que parce que les disciples ont transgressé les règles. C'est absolument faux bien sûr, puisque traditionnellement les artistes n'ont eu de cesse que de perfectionner les techniques de leurs maîtres, en les utilisant parfois différemment mais dans un souci de perfectionnement et non de "révolution." La même tarte à la crème est servie régulièrement pour la science, dans les épisodes mythologiques de Galilée (comme si celui-ci avait découvert l'héliocentrisme, la bonne blague !), des médecins découpeurs de cadavres etc.
Dans l'épisode précédent Clochette était une avant-gardiste dont la transgression allait libérer les fées. Ici ce sera le cas de sa copine Zarina, persécutée pour sa modernité toute scientifique : c'est une "trafiqueuse" de poussière magique. Le gros bedonnant qui rappelle les lois de la nature inviolable est donc parfaitement ridicule mais il comprendra, ce benêt, à quel point il se trompait. De là à condamner les partisans de la loi naturelle, il n'y a qu'un pas qui sera bien vite franchi par nos bambins, conditionnés par leur écosystème (jusqu'aux dessins animés).
Reste à part ça que le film est bien fait, même si quelques postsynchronisations du son laissent grandement à désirer (par exemple quand un marin tombe du bateau volant, le plouf est immédiat et très fort alors que la mer est beaucoup, beaucoup plus bas).
Dommage qu'il serve de support à la l'apologie de la transgression.