Dépression et des Potes

Film : Dépression et des Potes (2011)

Réalisateur : Arnaud Lemort

Acteurs : Fred Testot (Franck), Jonathan Lambert (William), Arié Elmaleh (Benoît), Ary Abittan (Romai)

Durée : 01:35:00


Peut mieux faire. Les acteurs sont rigolos, mais les rires, quoique francs, ne sont que des îlots perdus au milieu d'un océan déridé (ouais, ça m'est venu comme ça...). L'ensemble est en effet assez plat, et il fallait bien les quelques dernières scènes finales, assez drôles, pour laisser un arrière-goût de quasi-satisfaction.
À la fois scénariste et réalisateur, Arnaud Lemort aime le comique de répétition. Problème : il ne sait pas l'amener. Il manque au film cette alchimie souveraine qui donne du corps aux bonnes comédies, cette fusion entre les acteurs qui donne au scénario sa chair et, parfois, son embonpoint.

Par tradition ou galanterie (choisissez), il est de mise de souligner le premier rôle (de long-métrage français) de Gyselle Soares, dont le cinéaste préfère pourtant mettre en valeur les formes que les talents (il faut dire qu'il s'agit là d'un très beau spécimen de la gente féminine brésilienne, restons froids et scientifiques...).

Le film met en scène les soucis de quatre copains à la t& ecirc;te sympathique mais aux préoccupations inégales. L'un n'arrive pas à se faire respecter par une espèce de jalousie en forme de femme, le deuxième supporte difficilement d'avoir abandonné la musique pour fonder une famille, le troisième, notre héros, est malheureux et acariâtre comme s'il ne vivait pas avec une superbe femme irréprochable, et le quatrième doit trouver une chaussure qui convienne au pied de sa famille juive.
La dépression est pour tous ces problèmes un échappatoire bien utile. Les quatre compères sont-ils un miroir de la société ou un paradigme sociologique ?
Ils sont en tout cas assez drôles, juste assez, pas plus...