Dark Shadows

Film : Dark Shadows (2012)

Réalisateur : Tim Burton

Acteurs : Johnny Depp (Barnabas Collins), Michelle Pfeiffer (Elizabeth Collins Stoddard), Helena Bonham Carter (Le docteur Julia Hoffman), Eva Green (Angelique Bouchard)

Durée : 01:52:00


Tim Burton revient au « bon vieux temps » : Dark Shadows a des airs très prononcés de Sleepy Hollow (1999) : décor sombre, un peu glauque et parsemé de violence et d'occultisme, ce avec quoi Tim Burton tend à jouer de plus en plus (d'où la présence à l'écran du très infernal Alice Cooper).

L'environnement possède quelques similitudes avec Edward aux mains d'argent (1990) où l'on trouvait une populace aisément manipulable, un « monstre » au cœur d'or et des hommes impitoyables.

 

Cependant, nous trouvons ici un héros (campé par le même Johnny Depp) bien plus complexe et doté d'une personnalité plus ambiguë : il est déjà difficile de rendre honnêtement un vampire gentil, mais celui-ci a un comportement légèrement décalé : il explose les gens qui le contrarient, même un tout petit peu ! Ce bel exemple de patience et de charité résout même les problèmes de sa famille en exilant le papa indigne de son descendant, pourtant déjà suffisamment éprouvé par son fantôme de mère.

 

Les rôles sont portés à merveille par de grands talents confirmés (comme Chloë Moretz, que l'on a vue dans de meilleurs rôles), ou par de jeunes talents prometteurs.

Le film est drôle, sans conteste, mais l'on regrettera également pour une comédie qui se veut familiale, les « entrevues » plus ou moins explicites de la moitié des personnes de la gent féminine avec le « héros », sensé paradoxalement être le fidèle (arf !) amoureux d'une belle et non moins mystérieuse jeune femme.

 

En dehors des monstres et de la magie, le film traite aussi superficiellement des relations parents-enfants, ainsi que de la peur de la « différence », de la jalousie et de la vengeance.

Le tout est mené dans des décors fascinants (c'est bien le monde Burton) et une musique sensationnelle, toujours concoctée par l'unique Danny Elfman.