Réunissant dans un casting parfait des talents comme Tom Hardy, Jessica Chastain, Shia LaBeouf ou Guy Pearce, John Hillcoat (La Route, 2009) offre une œuvre entre film de gangster et western très réussi sur le plan plastique et scénaristique.
On est habitué à voir nos gangsters trafiquants en tout genre canarder leurs collègues dans les rues d'une ville comme Chicago. Mais l'histoire romancée des Bondurant déplace le genre au fin fond de la Virginie. Rats des villes et rats des champs s'entretuent donc joyeusement dans une solide mise en scène stylisée et magnifiquement bien éclairée. Les décors, les costumes et la reconstitution début XX° sont également tr&
egrave;s travaillés et précis. Malgré ce retour dans les États-Unis des années 30 certes très différentes d'aujourd'hui, les cinéastes s'emparent de sujets toujours actuels. Sans véritablement pousser la réflexion, Hillcoat traite l'intéressant problème de la corruption à une époque non moins intéressante, la prohibition. Les repères moraux s'en trouvent brouillés. Les héros sont de gentils trafiquants d'alcool jalousés par un procureur véreux qui veut sa part du gâteau : des hommes de lois sans morale contre une fratrie sans loi. Mais le récit s'attache davantage à l'histoire familiale qu'à l'analyse voire même la critique de la prohibition. On pourra alors retenir la bonne cohésion des trois frères s'assumant jusqu'à la mise en jeu de leur vie, bien que Jack, le plus jeune, tentant d'exister &
agrave; côté de ses frères plus forts et plus charismatiques que lui, enchaîne les imprudences et les sauts d'orgueil. Une famille qui aurait pu être sympathique si elle ne pratiquait pas la torture.
Réunissant dans un casting parfait des talents comme Tom Hardy, Jessica Chastain, Shia LaBeouf ou Guy Pearce, John Hillcoat (La Route, 2009) offre une œuvre entre film de gangster et western très réussi sur le plan plastique et scénaristique.
On est habitué à voir nos gangsters trafiquants en tout genre canarder leurs collègues dans les rues d'une ville comme Chicago. Mais l'histoire romancée des Bondurant déplace le genre au fin fond de la Virginie. Rats des villes et rats des champs s'entretuent donc joyeusement dans une solide mise en scène stylisée et magnifiquement bien éclairée. Les décors, les costumes et la reconstitution début XX° sont également tr& egrave;s travaillés et précis. Malgré ce retour dans les États-Unis des années 30 certes très différentes d'aujourd'hui, les cinéastes s'emparent de sujets toujours actuels. Sans véritablement pousser la réflexion, Hillcoat traite l'intéressant problème de la corruption à une époque non moins intéressante, la prohibition. Les repères moraux s'en trouvent brouillés. Les héros sont de gentils trafiquants d'alcool jalousés par un procureur véreux qui veut sa part du gâteau : des hommes de lois sans morale contre une fratrie sans loi. Mais le récit s'attache davantage à l'histoire familiale qu'à l'analyse voire même la critique de la prohibition. On pourra alors retenir la bonne cohésion des trois frères s'assumant jusqu'à la mise en jeu de leur vie, bien que Jack, le plus jeune, tentant d'exister & agrave; côté de ses frères plus forts et plus charismatiques que lui, enchaîne les imprudences et les sauts d'orgueil. Une famille qui aurait pu être sympathique si elle ne pratiquait pas la torture.