Pierce Brosnan et Emma Thompson sont deux très grands acteurs. Pierce Brosnan est entré dans la légende avec son fameux rôle dans James Bond, mais Emma Thompson a de quoi riposter : on se souvient de sa passion pour l'adaptation cinématographique des œuvres shakespeariennes avec son ancien mari Kenneth Branagh.
Problème : aussi bien Kenneth Branagh est devenu insipide depuis qu'ils se sont séparés (cf. le film Thor, par exemple), aussi bien Emma Thompson n'est pas exactement non plus la princesse qu'elle fut.
D'autant que les films de divorcés redécouvrant l'amour sont une denrée prémâchée ! Il s'agit certes d'une question propre à notre époque. Le cinéma des premiers temps pouvait chanter les maîtresses ou les épouses, mais chacun reconnaissait que le divorce était un échec sur lequel il valait mieux ne pas pavoiser. Hitchcock avait su capter le drame de ce déchirement conjugal, et le bon peuple regardait le film en soupirant d'y avoir échappé.
Aujourd'hui le divorce donne naissance à toutes sortes de comédies optimistes imaginant des couples qui se remettent ensemble ce qui, dans la réalité, est évidemment très rare. Le cinéma n'est-il cependant pas là pour faire rêver ?
En fait de divorce, ce film est plus largement une réflexion sur le mariage. Il met en perspective trois couples : celui de nos deux vétérans, pour commencer, celui de leurs amis, incarnés par Timothy Spall (Jerry) et Celia Imrie (Pénélope), et enfin celui formé à l'écran par Louise Bourgoin (Manon) et Laurent Lafitte (Vincent), un couple de jeunes riches, français comme il se doit.
Bien qu'incarné par les deux égéries, le premier couple est en fait assez peu intéressant. Si les deux acteurs sont convaincants, leurs rôles sont trop étroits et banals. C'est néanmoins Emma Thompson qui prononcera une phrase culte du film : « il faut être au moins deux pour réussir à briser un mariage, et j'ai ma part de responsabilité. » Avis à ceux qui mettent tout sur les épaules de l'autre.
Le second couple est un peu plus intéressant. L'épouse va découvrir tout au long du film qu'elle ne connaît pas toutes les facettes de son mari, un homme débonnaire au passé de baroudeur.
Les troisièmes tourtereaux incarnent un couple jeune et complètement déboussolé par l'argent, dans lequel Emma Thompson va, malgré elle, remettre bon ordre en conseillant à la jeune fille de quitter son capitaliste de mari (donnant lieu au passage à de multiples allusions à la lutte poing levé contre le capital). Motif : il y a les hommes qu'on aime, et ceux qu'on admire. Il faut se marier avec ceux qu'on admire.
Pas glop, comme dirait l'autre ! Comment appelle-t-on un amour sans admiration, si ce n'est une partie de jambes en l'air ? On comprend bien le fond du message, mais à trop galvauder les termes, on finit par ne plus rien comprendre !
Il en résulte une analyse de surface assez peu méritante, dans un film bien interprété et parfois drôle, mais finalement poussif et sans vraiment d'intérêt. On est en droit d'en attendre plus d'un film porté à l'écran par… un couple (Joel Hopkins, le réalisateur, et Nicola Usborne, la productrice, sont mariés) !
Quoiqu'il en soit, n'y allez pas pour voir un film de braquage. Vous seriez déçus...
Pierce Brosnan et Emma Thompson sont deux très grands acteurs. Pierce Brosnan est entré dans la légende avec son fameux rôle dans James Bond, mais Emma Thompson a de quoi riposter : on se souvient de sa passion pour l'adaptation cinématographique des œuvres shakespeariennes avec son ancien mari Kenneth Branagh.
Problème : aussi bien Kenneth Branagh est devenu insipide depuis qu'ils se sont séparés (cf. le film Thor, par exemple), aussi bien Emma Thompson n'est pas exactement non plus la princesse qu'elle fut.
D'autant que les films de divorcés redécouvrant l'amour sont une denrée prémâchée ! Il s'agit certes d'une question propre à notre époque. Le cinéma des premiers temps pouvait chanter les maîtresses ou les épouses, mais chacun reconnaissait que le divorce était un échec sur lequel il valait mieux ne pas pavoiser. Hitchcock avait su capter le drame de ce déchirement conjugal, et le bon peuple regardait le film en soupirant d'y avoir échappé.
Aujourd'hui le divorce donne naissance à toutes sortes de comédies optimistes imaginant des couples qui se remettent ensemble ce qui, dans la réalité, est évidemment très rare. Le cinéma n'est-il cependant pas là pour faire rêver ?
En fait de divorce, ce film est plus largement une réflexion sur le mariage. Il met en perspective trois couples : celui de nos deux vétérans, pour commencer, celui de leurs amis, incarnés par Timothy Spall (Jerry) et Celia Imrie (Pénélope), et enfin celui formé à l'écran par Louise Bourgoin (Manon) et Laurent Lafitte (Vincent), un couple de jeunes riches, français comme il se doit.
Bien qu'incarné par les deux égéries, le premier couple est en fait assez peu intéressant. Si les deux acteurs sont convaincants, leurs rôles sont trop étroits et banals. C'est néanmoins Emma Thompson qui prononcera une phrase culte du film : « il faut être au moins deux pour réussir à briser un mariage, et j'ai ma part de responsabilité. » Avis à ceux qui mettent tout sur les épaules de l'autre.
Le second couple est un peu plus intéressant. L'épouse va découvrir tout au long du film qu'elle ne connaît pas toutes les facettes de son mari, un homme débonnaire au passé de baroudeur.
Les troisièmes tourtereaux incarnent un couple jeune et complètement déboussolé par l'argent, dans lequel Emma Thompson va, malgré elle, remettre bon ordre en conseillant à la jeune fille de quitter son capitaliste de mari (donnant lieu au passage à de multiples allusions à la lutte poing levé contre le capital). Motif : il y a les hommes qu'on aime, et ceux qu'on admire. Il faut se marier avec ceux qu'on admire.
Pas glop, comme dirait l'autre ! Comment appelle-t-on un amour sans admiration, si ce n'est une partie de jambes en l'air ? On comprend bien le fond du message, mais à trop galvauder les termes, on finit par ne plus rien comprendre !
Il en résulte une analyse de surface assez peu méritante, dans un film bien interprété et parfois drôle, mais finalement poussif et sans vraiment d'intérêt. On est en droit d'en attendre plus d'un film porté à l'écran par… un couple (Joel Hopkins, le réalisateur, et Nicola Usborne, la productrice, sont mariés) !
Quoiqu'il en soit, n'y allez pas pour voir un film de braquage. Vous seriez déçus...