Non, Tom Cruise n'est pas mort. Il a même un petit faible pour la science-fiction. Cette icône de Top Gun, celui dont Jean Reno a déclaré qu'il n'avait pas d'amis, celui qui a failli devenir séminariste (il a passé un an dans un monastère franciscain) mais qui a finalement épousé la scientologie et rompu avec Nicole Kidman parce qu'elle voulait élever ses enfants dans la religion catholique (cette info c'était pour que vous ne regrettiez pas d'être abonné(e) à L'écran !), celui qui a servi de modèle à Walt Disney pour Aladin avant de jouer dans Entretien avec un vampire revient après Oblivion dans un film du même accabi : Edge of Tomorrow, adapté du roman All you need is kill, de l'écrivain Hiroshi Sakurazaka.
Avant de sauter dans un nouveau Mission impossible, prévu pour 2015, Tommy a donc décidé d'exploser des sales tronches d'extraterrestres répondant au nom ridicule de « mimics » en compagnie de la jolie Emily Blunt.
Le scénario, qu'on ne confondra pas avec la diégèse, est remarquable et se sort fort bien d'un défi difficile : celui de ne pas ennuyer le spectateur (voire de ne pas l'exaspérer quand il s'agit de ma pomme) avec une journée qui se répète inlassablement. De fait les événements s'imbriquent de façon naturelle et à un rythme soutenu. Mises à part les petites incohérences inhérentes au genre (les jeux temporels exigent un accord tacite dès le départ entre le spectateur et le cinéaste), le film se déroule donc sans accroc et plonge la salle dans un déluge de feu, de cliquetis d'armes, de cris d’extraterrestres pas originaux du tout et de soldats aguerris.
Le théâtre d'opérations commandait la date de sortie puisqu'il s'agit d'un débarquement sur les plages françaises, rappelant explicitement un certain 6 juin 1944, même si l'intégralité du film a été tournée en Angleterre.
Au départ on se demande pourquoi Tom Cruise accepte d'incarner un individu stupide et couard, mais on a raison de faire confiance à Hollywood : le personnage du beau brun va finir par devenir comme prévu un guerrier hors pair, et amoureux comme il se doit.
Concernant les effets spéciaux et les décors, le travail des équipes est remarquable. Sans égaler les prouesses du très récent Godzilla, on peut saluer les excellents effets spéciaux (tournés dans les nouveaux studios de la Warner) et le réalisme d'un Paris apocalyptique même si, pour tout dire, le bus qui apparaît dans les scènes finales date franchement d'il y a quelques années (là-dessus les accessoiristes n'ont pas fait très fort !).
D'un point de vue éthique, on ne va pas se fouler un neurone (ce n'est d'ailleurs pas le but), mais il y a quelques idées intéressantes.
Tout d'abord Bill Cage accepte de sauver le monde de façon anonyme, ce qui n'est pas si mal.
Il s'attache à une blondinette qui a la fâcheuse tendance à lui tirer des balles dans la caboche, mais qu'on pardonne parce que le pauvre bougre ne meure pas vraiment (une sorte de game over de jeu vidéo, en somme). On notera d'ailleurs un effet comique complètement raté : il y avait effectivement quelque chose à tirer de cette obsession de le « tuer » en permanence, mais le ressort comique, cassé, ne fonctionne pas du tout.
La résurrection systématique de notre héros n'est pas exploitée d'un point de vue éthique, ce qui aurait pu être intéressant, même dans un film d'action. Après tout, le fait de pouvoir changer sa vie est un paramètre très riche, mais le film ne l'envisage que dans un axe de performance : « ressusciter » ne permet ici que d'améliorer sa tactique.
Un film d'action sympathique, donc, au scénario et aux effets spéciaux efficaces, qui offrira un bon moment de détente.
Non, Tom Cruise n'est pas mort. Il a même un petit faible pour la science-fiction. Cette icône de Top Gun, celui dont Jean Reno a déclaré qu'il n'avait pas d'amis, celui qui a failli devenir séminariste (il a passé un an dans un monastère franciscain) mais qui a finalement épousé la scientologie et rompu avec Nicole Kidman parce qu'elle voulait élever ses enfants dans la religion catholique (cette info c'était pour que vous ne regrettiez pas d'être abonné(e) à L'écran !), celui qui a servi de modèle à Walt Disney pour Aladin avant de jouer dans Entretien avec un vampire revient après Oblivion dans un film du même accabi : Edge of Tomorrow, adapté du roman All you need is kill, de l'écrivain Hiroshi Sakurazaka.
Avant de sauter dans un nouveau Mission impossible, prévu pour 2015, Tommy a donc décidé d'exploser des sales tronches d'extraterrestres répondant au nom ridicule de « mimics » en compagnie de la jolie Emily Blunt.
Le scénario, qu'on ne confondra pas avec la diégèse, est remarquable et se sort fort bien d'un défi difficile : celui de ne pas ennuyer le spectateur (voire de ne pas l'exaspérer quand il s'agit de ma pomme) avec une journée qui se répète inlassablement. De fait les événements s'imbriquent de façon naturelle et à un rythme soutenu. Mises à part les petites incohérences inhérentes au genre (les jeux temporels exigent un accord tacite dès le départ entre le spectateur et le cinéaste), le film se déroule donc sans accroc et plonge la salle dans un déluge de feu, de cliquetis d'armes, de cris d’extraterrestres pas originaux du tout et de soldats aguerris.
Le théâtre d'opérations commandait la date de sortie puisqu'il s'agit d'un débarquement sur les plages françaises, rappelant explicitement un certain 6 juin 1944, même si l'intégralité du film a été tournée en Angleterre.
Au départ on se demande pourquoi Tom Cruise accepte d'incarner un individu stupide et couard, mais on a raison de faire confiance à Hollywood : le personnage du beau brun va finir par devenir comme prévu un guerrier hors pair, et amoureux comme il se doit.
Concernant les effets spéciaux et les décors, le travail des équipes est remarquable. Sans égaler les prouesses du très récent Godzilla, on peut saluer les excellents effets spéciaux (tournés dans les nouveaux studios de la Warner) et le réalisme d'un Paris apocalyptique même si, pour tout dire, le bus qui apparaît dans les scènes finales date franchement d'il y a quelques années (là-dessus les accessoiristes n'ont pas fait très fort !).
D'un point de vue éthique, on ne va pas se fouler un neurone (ce n'est d'ailleurs pas le but), mais il y a quelques idées intéressantes.
Tout d'abord Bill Cage accepte de sauver le monde de façon anonyme, ce qui n'est pas si mal.
Il s'attache à une blondinette qui a la fâcheuse tendance à lui tirer des balles dans la caboche, mais qu'on pardonne parce que le pauvre bougre ne meure pas vraiment (une sorte de game over de jeu vidéo, en somme). On notera d'ailleurs un effet comique complètement raté : il y avait effectivement quelque chose à tirer de cette obsession de le « tuer » en permanence, mais le ressort comique, cassé, ne fonctionne pas du tout.
La résurrection systématique de notre héros n'est pas exploitée d'un point de vue éthique, ce qui aurait pu être intéressant, même dans un film d'action. Après tout, le fait de pouvoir changer sa vie est un paramètre très riche, mais le film ne l'envisage que dans un axe de performance : « ressusciter » ne permet ici que d'améliorer sa tactique.
Un film d'action sympathique, donc, au scénario et aux effets spéciaux efficaces, qui offrira un bon moment de détente.