Elefante Blanco

Film : Elefante Blanco (2012)

Réalisateur : Pablo Trapero

Acteurs : Ricardo Darin (Julián), Jérémie Renier (Nicolás), Martina Gusman (Luciana), Miguel H. Arancibia (Capataz)

Durée : 01:45:00


Évangéliser les bidonvilles argentins d’une ville presque abandonnée par les autorités, ou comment essayer de sauver des lépreux sans attraper la lèpre …

La mission a beau être belle, difficile, pleine de mérite et de grâces, il n’empêche que la réalité est ce qu’elle est : au milieu de la pauvreté, de la vengeance, de la violence, des déboires, deux prêtres doivent apporter un peu d'espoir à ceux qui n’ont rien. Le monstre qu’est le bidonville les rattrape, et bientôt l’exaspération, l’épuisement et la solitude deviennent sources de tentations qui font revenir ces hommes de Dieu à leur état premier d’hommes. Le prêtre n’est-il pas un homme différent des autres ? On aurait tendance à croire que non en voyant celui-ci craquer, celui-là découragé par le manque de bonnes volontés … Hommes pas comme les autres, mais hommes quand même ; au diable, visiblement, toutes les histoires d’apostolat si réussies et immaculées qu’elles paraissent faciles : ici, c’est l’enfer.

Ces obstacles, souvent immenses, demandent un courage, une détermination, une espérance et une foi inébranlables. Et c’est cette force hors du commun qui dirige ces gens, curés et laïcs dévoués, dans le calvaire lumineux qui traverse ces quartiers où la drogue, la corruption et les petites guerres de clans rendent la tâche non pas impossible, mais héroïque.
Porté par de réelles qualités narratives, aidé par un casting qui rend l’illusion parfaite, tant chaque acteur est fondu dans son personnage, le film se regarde comme on dévore un roman...tel que La Cité de la Joie de Dominique Lapierre, par exemple.

Un récit sur le sens du devoir, du courage, du dévouement, du sacrifice christique, puissant et authentique.