Un film qui réunit Sandrine Kimberlain et Laurent Laffitte ne peut pas être totalement inintéressant. La réalisation de Jeanne Herry, fille de Julien Clerc pour la première fois derrière la caméra à 36 ans (si l'on ne compte pas son court-métrage Marcher tourné avec Miou-Miou, sa mère), est sobre et efficace. Pas vraiment de prise de risque, donc, pour un long métrage promettant d’être intéressant.
Pourtant, si le jeu des acteurs est au rendez-vous, le scénario pèche par insuffisance et par excès.
Par insuffisance d'abord, parce qu'on aurait aimé être un peu plus projeté dans la chanson, puisque Vincent Lacroix (joué par un Laurent Laffitte qui a étudié le chant et la danse) est un chanteur qui fait appel à une de ses fans. Mais ici, rien de tel.
De plus le jeu du chat et de la souris entre les policiers et nos deux personnages principaux, qui aurait dû être le clou du film, est mêlé à des histoires accessoires trop importantes.
Par excès, donc, puisque la pose du contexte (l'accident mortel qui déclenche l'intrigue) dure trop longtemps et déséquilibre l'économie du film. En outre, on se demande ce que vient faire cette fliquette nymphomane entretenant une relation à la « je t'aime moi non plus » avec son collègue. Le poids de cette histoire est bien trop important pour le script. Comme un cheveu sur la soupe, elle dessert coupablement l'intrigue.
D'un point de vue éthique, on ne dira pas la fin, mais on devine dès le début du film que le fait que l'homicide soit un accident prépare le spectateur à admettre une bizarrerie morale.
Ce qui est très bien réussi, en revanche, c'est la relation compliquée que Muriel Bayen entretient avec la réalité. Toujours encline à raconter des histoires (précisons à ce sujet que la bande-annonce pourrit l'effet de surprise, puisqu'elle dévoile stupidement que Muriel est quelque peu mythomane), la jeune femme va décontenancer les policiers de façon vraiment hilarante. C'est le moment fort du film, très réussi.
Pour le reste, il ne restera malheureusement qu'un petit drame qui ne fera pas date.
Un film qui réunit Sandrine Kimberlain et Laurent Laffitte ne peut pas être totalement inintéressant. La réalisation de Jeanne Herry, fille de Julien Clerc pour la première fois derrière la caméra à 36 ans (si l'on ne compte pas son court-métrage Marcher tourné avec Miou-Miou, sa mère), est sobre et efficace. Pas vraiment de prise de risque, donc, pour un long métrage promettant d’être intéressant.
Pourtant, si le jeu des acteurs est au rendez-vous, le scénario pèche par insuffisance et par excès.
Par insuffisance d'abord, parce qu'on aurait aimé être un peu plus projeté dans la chanson, puisque Vincent Lacroix (joué par un Laurent Laffitte qui a étudié le chant et la danse) est un chanteur qui fait appel à une de ses fans. Mais ici, rien de tel.
De plus le jeu du chat et de la souris entre les policiers et nos deux personnages principaux, qui aurait dû être le clou du film, est mêlé à des histoires accessoires trop importantes.
Par excès, donc, puisque la pose du contexte (l'accident mortel qui déclenche l'intrigue) dure trop longtemps et déséquilibre l'économie du film. En outre, on se demande ce que vient faire cette fliquette nymphomane entretenant une relation à la « je t'aime moi non plus » avec son collègue. Le poids de cette histoire est bien trop important pour le script. Comme un cheveu sur la soupe, elle dessert coupablement l'intrigue.
D'un point de vue éthique, on ne dira pas la fin, mais on devine dès le début du film que le fait que l'homicide soit un accident prépare le spectateur à admettre une bizarrerie morale.
Ce qui est très bien réussi, en revanche, c'est la relation compliquée que Muriel Bayen entretient avec la réalité. Toujours encline à raconter des histoires (précisons à ce sujet que la bande-annonce pourrit l'effet de surprise, puisqu'elle dévoile stupidement que Muriel est quelque peu mythomane), la jeune femme va décontenancer les policiers de façon vraiment hilarante. C'est le moment fort du film, très réussi.
Pour le reste, il ne restera malheureusement qu'un petit drame qui ne fera pas date.