Entourage

Film : Entourage (2015)

Réalisateur : Doug Ellin

Acteurs : Adrian Grenier (Vincent Chase), Kevin Connolly (Eric 'E' Murphy), Kevin Dillon (Johnny 'Drama' Chase), Jerry Ferrara (Turtle)

Durée : 01:44:00


L’entourage, à Hollywood, ce sont les potes machos (c’est là que phallocratie prend tout son sens), les barbies faciles en manque d’image sur le Grand écran, et quelques vieux requins producteurs. C’est ce que dit le film.
Le monde du cinéma vu sous un angle dépravé, bourré de fric, drogué au sexe, dans le style du célèbre jeu GTA, mais sans ce qui fait le succès de ce genre d’histoires et d’ambiance.

Nul suspense, nulle tension, et bien peu d’attachement envers les personnages (on pourrait plutôt parler de celui qui nous dégoûte le moins). Vous ne verrez que les amusements d’une bande d’amis qui rivalisent de beaufitude.
Ferrari ici, bimbo gonflée à l’hélium là, on pensait que ce n’était que l’intro bling-bling pour planter le décor. Mais non, le film se complaît dans son décor, et croit cela suffisant. Comme intrigue, la finalisation d’un film fait par cette bande d’adolescents de trente-cinq ans. Un prétexte à un tournage tout confort, à un défilé de VIP à qui on lance des fleurs sans cesse (oh my God, Pharell Williams apparaît dans le film !! hiiiiiiiiiiiii !), dans une autocongratulation qui n’en finit pas.

Le truc, c’est que des films comme No Pain No Gain, ou Le Loup de Wall Street, s’ils représentaient le même spectacle d’étalage de vulgarité et de billets verts, avaient au moins l’intelligence de les tourner en ridicule, voire en tragédie. Dans Entourage, il n’y a pas de recul : ces bolides, ce champagne, ces filles en plastoc et ces Golden Globes font le bonheur, croyez-le, pauvres ratés !

Une seule scène, d’un couple chez une psy, et un personnage de producteur excellemment interprété par Jeremy Piven (et ses faux airs de Kevin Spacey), se noient dans un déballage de matérialisme et de propagande LGBT.
Une caricature involontaire du rêve américain, au fameux pays des opportunités, et un maquillage hypocrite de tout le malheur que procurent ces styles de vie.
Si le film tente de servir de publicité à certaines stars pour attirer du monde, remarquez que pas une seule vraie star n’a commis l’erreur de s’y aventurer. Des Liam Neeson, Emily Ratajkowski, Pharell Williams et Cie, même si on peut très bien les apprécier, sont tout sauf des légendes. Un film à éviter, allez plutôt bronzer.