Nicolas Cage, qui doit se coucher tous les soirs dans des draps noir-corbeau vu son obsession pour le côté obscur, récidive. Ghost Rider remet donc le couvert infernal et met en scène le désormais célèbre héros-à-tête-de- mort-en-feu-qui-fait-trop-peur. Pour ceux qui n'ont pas la chance insigne de connaître le bonhomme, rappelons que Nicolas Cage incarne en effet un homme possédé par le diable suite à un pacte conclu avec le sus-nommé. Chevauchant une moto aussi écologique qu'une usine de pneus en feu, il est sensé parcourir la terre pour aspirer l'âme des vilains pas beaux en enfer. Évidemment il est quand même gentil et tente donc désespérément d'échapper au diable, ce qui a du même coup pour effet de ne pas envoyer les méchants en enfer, ce qui n'est peut-être pas si juste que ça.

Le diable s'invite de plus en plus et sous toutes les formes dans le paysage cinématographique. Toujours aussi pote avec Mammon, il faut croire qu'il est rentable !

En l'occurrence, il est clownesque. Le film arrive mieux que le premier épisode à maintenir l'équilibre entre noirceur et humour mais, versant de la médaille, tout cela confine au ridicule (l'Église catholique, par exemple, qui est présentée comme un adversaire du diable, est en fait une sorte de secte peuplée de prêtres et de moines aussi barjots qu'un concentré de serial killer).

En outre il faudra vraiment m'expliquer pourquoi la caméra s'attarde autant sur les attitudes du « rider », comme s'il s'agissait de la dernière prouesse technique hollywoodienne. Pour le reste, les effets spéciaux sont très bien faits et le rythme du scénario bien impulsé.

Un film probablement intéressant pour ceux qui se peignent les yeux en noir et ne boivent que de l'orangina sanguine, mais qui n'apportera pas grand'chose aux autres.