Gloria est une longue plongée au cœur du quotidien d'une chilienne qu'on pourrait qualifier de « désaxée ».
Gloria est une femme divorcée depuis une douzaine d'années. Elle n'est plus de la première jeunesse, et vit tristement seule. Malgré l'âge, malgré la peur qui faisait se demander à La Fontaine, « ai-je passé le temps d'aimer ? », elle garde une jeunesse intérieure qui la rend curieuse, qui l'empêche de sombrer dans la lassitude d'un début de vieillesse.
Beaucoup considèreraient que la vie est maintenant derrière eux, que l'attente ennuyeuse de la mort commence. Mais Gloria a la fureur de vivre, et n'hésite pas à se lancer dans des aventures incertaines, souvent avec un certain degré d'inconscience. Les épreuves et les échecs ne semblent pas en mesure d'abattre son touchant attachement à la vie.
Loin des discours bien-pensants sur le thème de la femme libérée, le film montre à quel point la solitude est pesante. Le vide immense d'une vie solitaire devient écrasant, « … l'Ennui! - L'oeil chargé d'un pleur involontaire, Il rêve d'échafauds en fumant son houka » lit-on chez Baudelaire.
Cet état de vie ne correspond absolument pas à une femme comme elle, à qui la société libérale a permis de tout perdre sous couvert d'être libre, libre de gâcher sa vie … Sa capacité à se relever des désillusions est une belle leçon de joie de vivre et de courage.
Le jeune réalisateur ne joue pas l’enthousiasme artistique ; au contraire, pour montrer qu'il parle de quelqu'un de réel, et non d'un idéal d'optimisme, il privilégie un réalisme assez cru, parfois d'assez mauvais goût d 'ailleurs. Jusqu'où le réalisme observe-t-il des vies ordinaires ?
Sa réalisation, pas irréprochable, a quand même le mérite d'attraper le moindre rictus, la moindre émotion, jusque dans des détails qui pourraient bien relever de la bonne improvisation d'acteur.
Paulina Garcia, justement, porte le film sur ses seules épaules avec une certaine maestria ; plus vraie que nature, émouvante et complexe comme le personnage demande de l'être, elle montre qu'elle est une grande actrice.
Si le film accuse quelques longueurs, et des scènes dont on se serait éventuellement passé, il brille par sa peinture approfondie, celle d'une femme plus libre que jamais en faisant le choix de ne pas se laisser traîner par la grisaille de l'âge mûr.
Gloria est une longue plongée au cœur du quotidien d'une chilienne qu'on pourrait qualifier de « désaxée ».
Gloria est une femme divorcée depuis une douzaine d'années. Elle n'est plus de la première jeunesse, et vit tristement seule. Malgré l'âge, malgré la peur qui faisait se demander à La Fontaine, « ai-je passé le temps d'aimer ? », elle garde une jeunesse intérieure qui la rend curieuse, qui l'empêche de sombrer dans la lassitude d'un début de vieillesse.
Beaucoup considèreraient que la vie est maintenant derrière eux, que l'attente ennuyeuse de la mort commence. Mais Gloria a la fureur de vivre, et n'hésite pas à se lancer dans des aventures incertaines, souvent avec un certain degré d'inconscience. Les épreuves et les échecs ne semblent pas en mesure d'abattre son touchant attachement à la vie.
Loin des discours bien-pensants sur le thème de la femme libérée, le film montre à quel point la solitude est pesante. Le vide immense d'une vie solitaire devient écrasant, « … l'Ennui! - L'oeil chargé d'un pleur involontaire, Il rêve d'échafauds en fumant son houka » lit-on chez Baudelaire.
Cet état de vie ne correspond absolument pas à une femme comme elle, à qui la société libérale a permis de tout perdre sous couvert d'être libre, libre de gâcher sa vie … Sa capacité à se relever des désillusions est une belle leçon de joie de vivre et de courage.
Le jeune réalisateur ne joue pas l’enthousiasme artistique ; au contraire, pour montrer qu'il parle de quelqu'un de réel, et non d'un idéal d'optimisme, il privilégie un réalisme assez cru, parfois d'assez mauvais goût d 'ailleurs. Jusqu'où le réalisme observe-t-il des vies ordinaires ?
Sa réalisation, pas irréprochable, a quand même le mérite d'attraper le moindre rictus, la moindre émotion, jusque dans des détails qui pourraient bien relever de la bonne improvisation d'acteur.
Paulina Garcia, justement, porte le film sur ses seules épaules avec une certaine maestria ; plus vraie que nature, émouvante et complexe comme le personnage demande de l'être, elle montre qu'elle est une grande actrice.
Si le film accuse quelques longueurs, et des scènes dont on se serait éventuellement passé, il brille par sa peinture approfondie, celle d'une femme plus libre que jamais en faisant le choix de ne pas se laisser traîner par la grisaille de l'âge mûr.