Premier film de Nicolas Mercier, Grand départ est avant tout une histoire de rapports humains. Romain est un garçon sans histoire, qui réussit professionnellement et ferait probablement rêver n'importe quel père. Pourtant son père le considère avec un certain mépris, et sa place dans la famille s'en trouve fortement compromise, alors que son frère homosexuel lui est préféré (ce qui vaut quelques scènes dont je me serais, en temps qu'hétéro convaincu, fort bien passé !).
La maladie du patriarche va changer la donne. Romain doit reconquérir son père avant que celui-ci ne « perde définitivement la boule », et sa vie de famille va interférer avec sa vie professionnelle.
Ses rapports avec son frère s'en trouveront aussi changés, puisqu'il devront décider à deux d'appliquer ou non un traitement lourd au paternel.
Chose notable, les femmes passent dans le film comme des ombres. La mère est anecdotique, et Romain va décharger son déséquilibre affectif sur une fille transparente et furtive. Il s'agit donc d'une relation tripartite mâle, dans laquelle chacun doit essayer de trouver sa place.
Si l'analyse des caractères est assez fine, on ne tirera qu'assez peu de profit de ce film pas assez drôle pour être une bonne comédie, pas assez grave pour être un drame, et dont le thème (la normalité, en somme) n'est pas assez croustillant pour divertir pendant une heure et demi. La réalisation très sobre ne fait pas de ce premier film un grand départ, mais Nicolas Mercier n'a probablement pas encore donné toute sa mesure.
Premier film de Nicolas Mercier, Grand départ est avant tout une histoire de rapports humains. Romain est un garçon sans histoire, qui réussit professionnellement et ferait probablement rêver n'importe quel père. Pourtant son père le considère avec un certain mépris, et sa place dans la famille s'en trouve fortement compromise, alors que son frère homosexuel lui est préféré (ce qui vaut quelques scènes dont je me serais, en temps qu'hétéro convaincu, fort bien passé !).
La maladie du patriarche va changer la donne. Romain doit reconquérir son père avant que celui-ci ne « perde définitivement la boule », et sa vie de famille va interférer avec sa vie professionnelle.
Ses rapports avec son frère s'en trouveront aussi changés, puisqu'il devront décider à deux d'appliquer ou non un traitement lourd au paternel.
Chose notable, les femmes passent dans le film comme des ombres. La mère est anecdotique, et Romain va décharger son déséquilibre affectif sur une fille transparente et furtive. Il s'agit donc d'une relation tripartite mâle, dans laquelle chacun doit essayer de trouver sa place.
Si l'analyse des caractères est assez fine, on ne tirera qu'assez peu de profit de ce film pas assez drôle pour être une bonne comédie, pas assez grave pour être un drame, et dont le thème (la normalité, en somme) n'est pas assez croustillant pour divertir pendant une heure et demi. La réalisation très sobre ne fait pas de ce premier film un grand départ, mais Nicolas Mercier n'a probablement pas encore donné toute sa mesure.