Mariés dans la vraie vie, Anne Depetrini et Ramzy Bedia ont décidé de porter à l'écran les difficultés qu'ils ont rencontrées lors de leur union. Deux ans après sa colère contre Éric Zemmour lors de l'émission de Thierry Ardisson, que les observateurs ne comprennent toujours pas, Ramzy incarne un Algérien complexé, malgré son métier de médecin-chef dans un hôpital, qui va tomber amoureux d'une journaliste issue d'un de ces milieux bourgeois qui poussent sur la rive gauche.
Du côté français, on assiste à toutes les caricatures possibles. Le père de Justine est un philosophe déconnecté des réalités, confondant Touareg et Algériens, tandis que sa mère est persuadée, quand elle compare ses chiens aux Arabes, que
les races différentes véhiculent des traits de caractères incompatibles. Les deux se moquent allègrement des noms arabes et partent du principe que la relation entre Djalil et Justine est vouée à l'échec.
Du côté arabe, tout est évidemment plus sympathique. Même si la mère de Djalil a du mal à accepter sa future belle-fille, elle va finir par l'apprécier pour sa sincérité. La famille est unie, malgré un contexte difficile qui n'est pas du tout celui que Justine a connu : la mère va à l'école (elle est en CE2), et tout ce petit monde habite dans un quartier pauvre de Nanterre.
Le contexte social n'échappe pas à la caricature. La collègue d'Anne confond Algériens et Talibans,
Djalil se fait interpeller dans un magasin par un vigile qui dit qu'avec « ces gens-là, » les choses disparaissent, ils sont parqués à l'entrée d'un restaurant tandis que d'autres passent avant eux, ce qui permet d'apprendre au passage qu' « algérien » est un anagramme de « galérien. »
Du côté religieux les choses ne sont pas beaucoup plus reluisantes. Justine rit parce que Mahomet a préféré changer de grotte plutôt que de tuer une araignée, ce qui permettrait à Djalil de s'indigner parce qu'en France on adore un « mec en slip ». Mis à part le peu de respect pour Jésus qu'une telle phrase implique, on assiste à une nouvelle caricature, car si tous les Français étaient chrétiens, les églises seraient remplies.
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C'est donc au milieu de ce contexte parodique que le couple va essayer de se bâtir une histoire commune. Comme il fallait que Justine ait l'air de devoir s'adapter, elle va se formaliser que Djalil soit très dur avec sa soeur qui s'est fait mettre enceinte par un Français qui l'a quittée. Là : rupture entre les deux, suite à une scène au comique éventé, dans laquelle Justine s'est fabriqué une robe faite en produit pur porc. La mère de Djalil rassure Justine : chez les Arabes, les hommes ne savent pas s'excuser (l'humilité doit donc être propre à la religion du « mec en slip »), mais ils n'en pensent pas moins.
Il est donc manifeste que, pour fuir les caricatures, Anne Depetrini sombre dans d'autres pas moins nocives. Est-il curieux que
ce type de film bénéficie du soutien de l'ACSÉ ? La discrimination doit être dénoncée, sans aucun doute. Oui mais laquelle ?
Voilà de quoi débattre avec les jeunes !
Une comédie sentimentale souvent drôle et parfois forcée, visant à montrer les difficultés des Français d'origine algérienne mais surtout des Français « de souche » (bien entendu) à accepter la différence. p>
Mariés dans la vraie vie, Anne Depetrini et Ramzy Bedia ont décidé de porter à l'écran les difficultés qu'ils ont rencontrées lors de leur union. Deux ans après sa colère contre Éric Zemmour lors de l'émission de Thierry Ardisson, que les observateurs ne comprennent toujours pas, Ramzy incarne un Algérien complexé, malgré son métier de médecin-chef dans un hôpital, qui va tomber amoureux d'une journaliste issue d'un de ces milieux bourgeois qui poussent sur la rive gauche.
Du côté français, on assiste à toutes les caricatures possibles. Le père de Justine est un philosophe déconnecté des réalités, confondant Touareg et Algériens, tandis que sa mère est persuadée, quand elle compare ses chiens aux Arabes, que
les races différentes véhiculent des traits de caractères incompatibles. Les deux se moquent allègrement des noms arabes et partent du principe que la relation entre Djalil et Justine est vouée à l'échec.
Du côté arabe, tout est évidemment plus sympathique. Même si la mère de Djalil a du mal à accepter sa future belle-fille, elle va finir par l'apprécier pour sa sincérité. La famille est unie, malgré un contexte difficile qui n'est pas du tout celui que Justine a connu : la mère va à l'école (elle est en CE2), et tout ce petit monde habite dans un quartier pauvre de Nanterre.
Le contexte social n'échappe pas à la caricature. La collègue d'Anne confond Algériens et Talibans,
Djalil se fait interpeller dans un magasin par un vigile qui dit qu'avec « ces gens-là, » les choses disparaissent, ils sont parqués à l'entrée d'un restaurant tandis que d'autres passent avant eux, ce qui permet d'apprendre au passage qu' « algérien » est un anagramme de « galérien. »
Du côté religieux les choses ne sont pas beaucoup plus reluisantes. Justine rit parce que Mahomet a préféré changer de grotte plutôt que de tuer une araignée, ce qui permettrait à Djalil de s'indigner parce qu'en France on adore un « mec en slip ». Mis à part le peu de respect pour Jésus qu'une telle phrase implique, on assiste à une nouvelle caricature, car si tous les Français étaient chrétiens, les églises seraient remplies.
>C'est donc au milieu de ce contexte parodique que le couple va essayer de se bâtir une histoire commune. Comme il fallait que Justine ait l'air de devoir s'adapter, elle va se formaliser que Djalil soit très dur avec sa soeur qui s'est fait mettre enceinte par un Français qui l'a quittée. Là : rupture entre les deux, suite à une scène au comique éventé, dans laquelle Justine s'est fabriqué une robe faite en produit pur porc. La mère de Djalil rassure Justine : chez les Arabes, les hommes ne savent pas s'excuser (l'humilité doit donc être propre à la religion du « mec en slip »), mais ils n'en pensent pas moins.Il est donc manifeste que, pour fuir les caricatures, Anne Depetrini sombre dans d'autres pas moins nocives. Est-il curieux que
ce type de film bénéficie du soutien de l'ACSÉ ? La discrimination doit être dénoncée, sans aucun doute. Oui mais laquelle ?
Voilà de quoi débattre avec les jeunes !