Depuis longtemps, les comédies hollywoodiennes s’essoufflent considérablement. Scénarios terriblement banals, gags souffreteux, refuge dans le graveleux, on en viendrait à perdre la foi en la capacité des Américains à nous faire rire.
Cette comédie regroupe tous les défauts précités. En pareil cas, le critique va désespérément chercher de quoi sauver le film dans le dossier de presse. Peine perdue, celui-ci ne fait qu'une promotion fatiguée des réalisateurs et des acteurs.

Analysons donc cette médiocrité.
Tout d'abord ce genre de comédie aime généralement à plonger le spectateur dans un tourbillon de situations abracadabrantesques. Ici, le tout est plat et sans saveur.
Ensuite la mode est de parler aux spectatrices en leurs montrant des situations de vulnérabilité auxquelles elles pourraient s'identifier (façon Le Journal de Bridget Jones). Imogène perd son travail et son petit ami, et ne sait vers qui se tourner. Pourtant, difficile de s'identifier à ce personnage très mal taillé pour son interprète. La pauvre Kristen Wiig ne fait ni trentenaire, ni quarantenaire, ce qui accentue le glauquissime et fait presque basculer la comédie dans le drame. « Quand l'odieux paraît, le rire disparaît » disait Molière...
Le film tente également de dénoncer le travers « bling bling » de la haute société new-yorkaise. Il nous montre donc quelques clichés de méchants bourgeois pour qui l'amitié ne compte pas, et se paye même le luxe de contraster cette société pendant de longues secondes avec la belle vie des gens simples du New Jersey.
Enfin ne parlons même pas de la pseudo romance inhérente à toute comédie sentimentale et qui, ici, tombe effroyablement à plat.

Juste nul...