Jamais le premier soir

Film : Jamais le premier soir (2013)

Réalisateur : Melissa Drigeard

Acteurs : Alexandra Lamy (Julie), Mélanie Doutey (Louise), Julie Ferrier (Rose), Jean-Paul Rouve (Marc)

Durée : 01:21:00


Trois copines qui ont dépassé la trentaine et qui cherchent toujours le grand amour… voilà le film, sans originalité, sans réflexion.

Le scénario est un cliché, les acteurs sont plats (quelques réussites pour Alexandra Lamy mais bien en dessous de ce qu'on pourrait attendre, elle se montre plutôt répétitive et caricaturale dans ses émotions), les personnages sont creux, les dialogues sont souvent fades : on dépasse rarement la conversation d'ado complexé et en mal d'amour. On s'ennuie donc souvent sans être ému. Pire, pour palier le manque d’originalité, le scénario tombe dans le poussif, par exemple lorsque dans sa quête de l'amour Julie rencontre un homme idéal qui se révélera, comme il se doit, un Don Juan sans scrupule, le film en fait un partouzard néo-hippie, il faut quand même surprendre un peu !

On note pourtant des passages drôles ; les actrices, à défaut d'être profondes, sont pétillantes et il y a quelques situations comiques : du sourire, rarement du rire.

Alors qu'on croit que Julie, qui dit attirer les mauvais garçons, a retenu la leçon de ses mésaventures amoureuses lorsqu'elle dit à son énième flirt qu'elle veut des preuves d'amour et plus seulement des mots, qu'elle veut le connaître vraiment et que deux dîners ne suffisent pas, le film prétend que c'est justement à ce moment là qu'elle se trompe car elle a peur de l'amour et de s'engager… dommage, qu'est-ce qui fait alors que celui-là sera le bon ?

De même le couple formé par une amie de Julie se réconcilie après s'être séparé… Aucune explication, aucun retour des personnages sur les erreurs qui les ont conduits à la séparation. Qu'est-ce qui fait alors que cette fois le couple va tenir ?

Enfin l'amitié qui unit les trois filles apparaît bien superficielle et ressemble, encore une fois, à un copinage d'adolescentes.

En somme, un film qui repose sur la superficialité.