Il s’agit sans doute du film le plus connu d’Oliver Stone avec Platoon et Né un quatre juillet, qui porte sur l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy et l’enquête qui a suivi. Le réalisateur s’est essentiellement basé sur deux ouvrages, l’un de Jim Garrisson qui enquêtait sur l’assassinat de Kennedy, l’autre de l’essayiste complotiste Jim Marrs, lequel participa au scénario. Dès 1989, alors qu’il pré-produit son film Doors, Stone parvient à faire adhérer la Warner Bros au projet. A sa sortie, le film suscita des polémiques, notamment en ce qui concerne sa version des faits sur l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Le Washington Post et le journaliste Walter Cronkite notamment attaquèrent le film sur sa véracité. Ces critiques amenèrent d’ailleurs le réalisateur à publier peu après la sortie du film une version annotée de son scénario où il justifiait tous ses rajouts. Le film fut projeté devant les membres du Congrès en décembre 1991 qui, l’année suivante, votèrent le "l’Assassination Materials Disclosure Act" visant à déclassifier les sources et documents relatifs à l’affaire. Le problème de la vérité se pose d’emblée lorsque l’on sait qu’Oliver Stone souhaitait ouvertement et dès le départ, faire tomber le mythe de la commission Warren en créant un contre-mythe et que Jim Marrs, le co-scénariste donc, est un ferme partisan de la théorie du complot. Les créateurs du film sont donc d’emblée partisans d’une certaine thèse et vont orienter l’évolution du scénario dans le sens qui correspond à cette thèse. On peut donc supposer que l’impartialité et l’objectivité ne sont pas forcément de mise, ce qui est quelque peu gênant dans un film politique. Le parti pris est donc d’emblée la caractéristique principale du film et se confirme par la suite lorsque l’on suit le personnage de Jim Garrisson (interprété par Kevin Costner, qui fut préféré à Mel Gibson et Harrisson Ford) qui devient un véritable messager au cœur pur, au service exclusif de la vérité et de la justice, presque un saint sacrificiel étant donné qu’il risque sa vie (selon le film). Cette impression cumule durant la dernière demie-heure du film, lors de la fameuse scène de procès qui voit Garrisson exposer sa théorie de la non-culpabilité de Lee Harvey Oswald. Tout y est : trémolos dans la voix, appel aux grands sentiments humains, ambiance dramatique, Point Godwin avant l’heure (Garrisson évoque bien sûr le fascisme). A aucun moment le doute ne se fait jour et jamais la possibilité n’est laissée aux partisans de la théorie officielle (celle de la culpabilité de Oswald donc) de s’exprimer avec un tant soi peu de conviction. Voici sans doute l’un des films les plus partisans au cinéma et cela l’engage d’autant plus que, d’un point de vue strictement cinématographique, ce film est très bon. Réalisé avec maestria, servi par une très bonne musique, bonne utilisation des flash-backs, plans de caméra très bien choisis, casting prestigieux (en plus de Kevin Costner, on retrouve Walter Matthew, Donald Sutherland, Gary Oldman, Joe Pesci, Jack Lemmon).
Il s’agit sans doute du film le plus connu d’Oliver Stone avec Platoon et Né un quatre juillet, qui porte sur l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy et l’enquête qui a suivi. Le réalisateur s’est essentiellement basé sur deux ouvrages, l’un de Jim Garrisson qui enquêtait sur l’assassinat de Kennedy, l’autre de l’essayiste complotiste Jim Marrs, lequel participa au scénario. Dès 1989, alors qu’il pré-produit son film Doors, Stone parvient à faire adhérer la Warner Bros au projet. A sa sortie, le film suscita des polémiques, notamment en ce qui concerne sa version des faits sur l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Le Washington Post et le journaliste Walter Cronkite notamment attaquèrent le film sur sa véracité. Ces critiques amenèrent d’ailleurs le réalisateur à publier peu après la sortie du film une version annotée de son scénario où il justifiait tous ses rajouts. Le film fut projeté devant les membres du Congrès en décembre 1991 qui, l’année suivante, votèrent le "l’Assassination Materials Disclosure Act" visant à déclassifier les sources et documents relatifs à l’affaire. Le problème de la vérité se pose d’emblée lorsque l’on sait qu’Oliver Stone souhaitait ouvertement et dès le départ, faire tomber le mythe de la commission Warren en créant un contre-mythe et que Jim Marrs, le co-scénariste donc, est un ferme partisan de la théorie du complot. Les créateurs du film sont donc d’emblée partisans d’une certaine thèse et vont orienter l’évolution du scénario dans le sens qui correspond à cette thèse. On peut donc supposer que l’impartialité et l’objectivité ne sont pas forcément de mise, ce qui est quelque peu gênant dans un film politique. Le parti pris est donc d’emblée la caractéristique principale du film et se confirme par la suite lorsque l’on suit le personnage de Jim Garrisson (interprété par Kevin Costner, qui fut préféré à Mel Gibson et Harrisson Ford) qui devient un véritable messager au cœur pur, au service exclusif de la vérité et de la justice, presque un saint sacrificiel étant donné qu’il risque sa vie (selon le film). Cette impression cumule durant la dernière demie-heure du film, lors de la fameuse scène de procès qui voit Garrisson exposer sa théorie de la non-culpabilité de Lee Harvey Oswald. Tout y est : trémolos dans la voix, appel aux grands sentiments humains, ambiance dramatique, Point Godwin avant l’heure (Garrisson évoque bien sûr le fascisme). A aucun moment le doute ne se fait jour et jamais la possibilité n’est laissée aux partisans de la théorie officielle (celle de la culpabilité de Oswald donc) de s’exprimer avec un tant soi peu de conviction. Voici sans doute l’un des films les plus partisans au cinéma et cela l’engage d’autant plus que, d’un point de vue strictement cinématographique, ce film est très bon. Réalisé avec maestria, servi par une très bonne musique, bonne utilisation des flash-backs, plans de caméra très bien choisis, casting prestigieux (en plus de Kevin Costner, on retrouve Walter Matthew, Donald Sutherland, Gary Oldman, Joe Pesci, Jack Lemmon).