Shaun of the Dead (E. Wright, 2004) rencontre Le 6ème sens (N. Shyamalan, 1999) dans une réalisation soignée à forte influence expressionniste et burtonienne bien mise en musique.
Pour diverses raisons, l'œuvre s'adresse davantage à un public mûr, notamment lors des scènes ironiques de montée d'hormones de nos chers ados, la violence et l'atmosphère. Les enfants ne s'en tiendront qu'au premier degré.
Or au premier degré, l'ambiance film de zombies pourra se révéler assez impressionnante pour les plus petits. Pour les plus âgés, malgré certains passages où l'angoisse est cultivée, l'on comprend bien vite que l'intérêt est surtout de nous montrer gentiment des effets de scènes propres au film d'horreur. Notons que cet animé fait partie d'une tendance croissante à proposer des films glauques, accoutumant les jeunes au laid et à la mort au lieu de les exposer au beau. Il faut en effet suffisamment de maturité pour extraire le bien et la lumière d'un univers morbide et sale.
Dans ce sens, l'animé veut pointer les « dérives » d'une jeunesse superficielle ou livrée à elle-même (« qu'est-ce que tu regardes ? -du sexe et de la violence »), et des adultes qui réagissent violemment aux choses qu'ils ne comprennent pas ou qui bousculent leurs préjugés.
Par ailleurs on parle (même si c'est de manière elliptique) de devoir, mais également, et plus longuement, de l'inanité de la vengeance. Ce n'est pas parce que l'on subit l'injustice qu'il faut s'endurcir et chercher à la rendre. Finalement le film essaie d'exprimer dans un univers un peu triste la philosophie de Socrate face à la cigüe : les plus à plaindre sont ceux qui commettent l'injustice. A méditer...
Shaun of the Dead (E. Wright, 2004) rencontre Le 6ème sens (N. Shyamalan, 1999) dans une réalisation soignée à forte influence expressionniste et burtonienne bien mise en musique.
Pour diverses raisons, l'œuvre s'adresse davantage à un public mûr, notamment lors des scènes ironiques de montée d'hormones de nos chers ados, la violence et l'atmosphère. Les enfants ne s'en tiendront qu'au premier degré.
Or au premier degré, l'ambiance film de zombies pourra se révéler assez impressionnante pour les plus petits. Pour les plus âgés, malgré certains passages où l'angoisse est cultivée, l'on comprend bien vite que l'intérêt est surtout de nous montrer gentiment des effets de scènes propres au film d'horreur. Notons que cet animé fait partie d'une tendance croissante à proposer des films glauques, accoutumant les jeunes au laid et à la mort au lieu de les exposer au beau. Il faut en effet suffisamment de maturité pour extraire le bien et la lumière d'un univers morbide et sale.
Dans ce sens, l'animé veut pointer les « dérives » d'une jeunesse superficielle ou livrée à elle-même (« qu'est-ce que tu regardes ? -du sexe et de la violence »), et des adultes qui réagissent violemment aux choses qu'ils ne comprennent pas ou qui bousculent leurs préjugés.
Par ailleurs on parle (même si c'est de manière elliptique) de devoir, mais également, et plus longuement, de l'inanité de la vengeance. Ce n'est pas parce que l'on subit l'injustice qu'il faut s'endurcir et chercher à la rendre. Finalement le film essaie d'exprimer dans un univers un peu triste la philosophie de Socrate face à la cigüe : les plus à plaindre sont ceux qui commettent l'injustice. A méditer...