Il paraît que c'est ça qu'on appelle un bon film d'action. Possible.

Moi, ça m'a rappelé un gag d'Achille Talon dans lequel le médecin binoclard (« Oh le beau cas ! ») se retrouve face à un diagnostique qui est tellement typique – l'impossible cas parfait, avec tous les symptômes, « même les facultatifs » -, qu'il finit, après un fou rire inextinguible, par mourir d'une crise d'apoplexie devant son malade immobile, dépoitraillé et éberlué.

C'est un peu cette impression que j'ai eue avec ce film : LE film américain dans toute sa splendeur. Tous les clichés y sont ! Même les facul... Enfin, on ne va pas refaire le gag ; allez le voir si ça vous intéresse, c'est trop long à décrire !

Bon alors, pour aller à l'essentiel, disons que c'est vraiment un film de propagande. Tous les films « patriotiques » américains, même sincères (ils le sont toujours) sont des films de propagande. Mondialisme, capitalisme... Bref. On nous présente la classe politique comme l'étoffe des héros (hum...) avec un optimisme touchant. En bons pères attentifs, sur le mode du bon pasteur avec la brebis perdue, ils risquent quand-même l'atomisation complète du territoire pour un ou deux otages, à grand renfort de sentiments (mais bien sûr ça se finit bien quand-même, on ne sait pas comment d'ailleurs).

Le réalisateur s'est documenté avec soin auprès des services secrets pour faire un scénario « très, très crédible ». Possible, mais l'ensemble est d'un irréalisme rare jusqu'au comique.

Et puis n'oublions pas les envolées moralisatrices, avec une musique trop pas-triote.

Pour la forme, disons quand même que c'est de l'action menée avec rigueur professionnelle. Oui, c'est ça : c'est vraiment un film américain !