On aurait pu croire, au vu des productions du genre de ces dernières années, que le cinéma fantastique britannique n’était plus consacré qu’aux morts-vivants (28 jours plus tard, de Danny Boyle) ou aux
survivals bien sanglants (Wilderness, de Michael J. Bassett, The descent, de Neil Marshall) et avait définitivement tourné le dos aux vieux contes fantastiques traditionnels avec maison hantée. Mais ce film semble renouer avec une tradition qui fit notamment la renommée de la Hammer (d’ailleurs, Hammer Film le coproduit). Il s’agit ici de l’adaptation d’un roman anglais, The woman in black, de Susan Hill, publié en 1983. Celui-ci avait déjà été adapté en téléfilm en 1989. Le réalisateur James Watkins est un habitué du cinéma horrifique et sanglant puisqu’il fut le scénariste de The descent 2 de Jon Harris et réalisateur de Eden lake. Le jeune héros Arthur Kripps est interprété par Daniel Radcliffe, ici dans son premier grand rôle de l’après Harry Potter. Autant dire qu&
rsquo;il a dû être attendu au tournant. En définitive, il se sort plutôt bien de ce premier rôle sombre. S’il est loin d’avoir le charisme d’un Peter Cushing ou d’un Christopher Lee, il se montre très convaincant dans son rôle de jeune père, veuf inconsolable et confronté à des apparitions monstrueuses alors qu’il vient accomplir son travail de la dernière chance. L’atmosphère du film est à mi-chemin entre les vieilles histoires de fantômes de l’époque victorienne (l’influence des Hauts de Hurlevent est notamment revendiquée) et d’influences plus modernes, notamment les récents films de fantômes japonais. « Je voulais parvenir à un résultat digne des meilleurs exemples d’horreur psychologique de ces dernières années » déclare la scénariste Jane Goldman. Cela se
ressent notamment lors des apparitions des spectres, lesquelles sont très saisissantes. D’une manière générale, l’aspect horrifique du film est réussi, on sursaute et on angoisse assez souvent, d’autant plus que le cadre de la vieille maison abandonnée, loin de tout et même du petit village lui-même isolé, est très propice à engendrer de la peur. Le film est évidemment à réserver aux amateurs du genre et à déconseiller aux plus sensibles. On regrettera juste une fin très triste et désespérante.
On aurait pu croire, au vu des productions du genre de ces dernières années, que le cinéma fantastique britannique n’était plus consacré qu’aux morts-vivants (28 jours plus tard, de Danny Boyle) ou aux survivals bien sanglants (Wilderness, de Michael J. Bassett, The descent, de Neil Marshall) et avait définitivement tourné le dos aux vieux contes fantastiques traditionnels avec maison hantée. Mais ce film semble renouer avec une tradition qui fit notamment la renommée de la Hammer (d’ailleurs, Hammer Film le coproduit). Il s’agit ici de l’adaptation d’un roman anglais, The woman in black, de Susan Hill, publié en 1983. Celui-ci avait déjà été adapté en téléfilm en 1989. Le réalisateur James Watkins est un habitué du cinéma horrifique et sanglant puisqu’il fut le scénariste de The descent 2 de Jon Harris et réalisateur de Eden lake. Le jeune héros Arthur Kripps est interprété par Daniel Radcliffe, ici dans son premier grand rôle de l’après Harry Potter. Autant dire qu& rsquo;il a dû être attendu au tournant. En définitive, il se sort plutôt bien de ce premier rôle sombre. S’il est loin d’avoir le charisme d’un Peter Cushing ou d’un Christopher Lee, il se montre très convaincant dans son rôle de jeune père, veuf inconsolable et confronté à des apparitions monstrueuses alors qu’il vient accomplir son travail de la dernière chance. L’atmosphère du film est à mi-chemin entre les vieilles histoires de fantômes de l’époque victorienne (l’influence des Hauts de Hurlevent est notamment revendiquée) et d’influences plus modernes, notamment les récents films de fantômes japonais. « Je voulais parvenir à un résultat digne des meilleurs exemples d’horreur psychologique de ces dernières années » déclare la scénariste Jane Goldman. Cela se ressent notamment lors des apparitions des spectres, lesquelles sont très saisissantes. D’une manière générale, l’aspect horrifique du film est réussi, on sursaute et on angoisse assez souvent, d’autant plus que le cadre de la vieille maison abandonnée, loin de tout et même du petit village lui-même isolé, est très propice à engendrer de la peur. Le film est évidemment à réserver aux amateurs du genre et à déconseiller aux plus sensibles. On regrettera juste une fin très triste et désespérante.