Le vieux couple en crise qui commence à déraper pour chercher remède à sa lassitude, vous connaissez ? En film je veux dire. Allez hop, la bande-annonce finie, et vous avez déjà tout vu.
La Ritournelle est une comédie sentimentale de plus sur ces peurs de la vieillesse, le couple modèle de longévité qui s’épuise … Madame déprime, s’ennuie, part, s’amuse ; Monsieur s’inquiète, fait des efforts, c’est beau. On l’aura compris, l’histoire n’a franchement aucun intérêt.
On pourrait même être critique envers les méthodes choisies et acceptées chez ces braves gens pour se sortir de l’ennui, pour à nouveau faire comprendre à l’autre qu’on n’est jamais quelque chose d’acquis, que l’amour doit s’exprimer chaque jour. Le but est louable, sortir de la routine, de la paresse qui ne nous fait plus rien faire pour l’autre, au bout d’un certain temps. Il faut dire que Monsieur parle souvent à Madame comme à un chien.
Mais voyez-vous, un Terrence Malick sait faire de la poésie rien qu’en mettant en scène un père qui gronde son gamin (dans The Tree of Life bien sûr) . Hélas ! ce n’est pas lui qui réalise ce film, mais alors là, pas du tout … Comme quoi il est possible de faire quelque chose de beau avec un sujet familial, ce qui semble évident, même (De toutes nos Forces,par exemple, sorti il y a quelques semaines). Le choix de la sobriété, au mieux, n’apporte rien.
La famille provinciale du film est réaliste, un peu sur les nerfs, ni très fusionnelle, ni divisée (« parle pour toi » me direz-vous, je ne vous répondrai pas). La famille qu’on croise un peu partout….pourtant, malgré les circonstances , les prévisibles et banales péripéties, figurez-vous qu’on rit bien !
Car rappelons-nous, c’est une comédie. Et malgré la platitude du fond, on reste plutôt séduit par la forme. N’attachons à cette réflexion, que le scénario, les dialogues. Les répliques sont assez fines, on sent le vécu peut-être, ou en tout cas la bonne observation du scénariste. Oui, ça peut rappeler la série « Fais pas ci, fais pas ça », mais il y manque le dynamisme. Ici, la famille bat de l’aile, elle se lasse, donc les choses sont lentes, et le film traîne en longueur. Une fois arrivée la fin attendue depuis la bande annonce trop bavarde, on attend le générique…. qui ne vient pas.
Donc, on rit souvent tout de même, sans s’esclaffer. Le film est bien écrit, et mis en relief par d’excellents acteurs, le couple Darroussin-Huppert en tête (Darroussin ne fait donc pas regretter l’absence du pressenti Gérard Jugnot pour le rôle). Ajoutons aussi quelques émotions, deux scènes viennent mettre un zeste de beauté, comme quoi, le tout n’est pas si fade que ça.
Mais la réalisation se veut discrète au possible, frileuse peut-être. Marc Fitoussi s’en sort surtout grâce à son casting. Attaché aux intrigues familiales assez ordinaires, le réalisateur y a rencontré un succès moyen. Il faut dire qu’ on ne va pas au cinéma pour voir un téléfilm. Or sa Ritournelle a une gueule de téléfilm, ça ne devrait donc pas s’arranger a priori (et a posteriori des chiffres des salles parisiennes après le premier jour).
Vous ne trouverez rien d’original là-dedans, rien de nouveau, simplement un petit film sympathique de plus, une bonne prestation de plus pour Darroussin, et comme dirait Sam Rosthein, juste avant le générique de Casino (pardon mais ce n’est pas le même cinéma … du tout) : « and … that’s all ! ».
Le vieux couple en crise qui commence à déraper pour chercher remède à sa lassitude, vous connaissez ? En film je veux dire. Allez hop, la bande-annonce finie, et vous avez déjà tout vu.
La Ritournelle est une comédie sentimentale de plus sur ces peurs de la vieillesse, le couple modèle de longévité qui s’épuise … Madame déprime, s’ennuie, part, s’amuse ; Monsieur s’inquiète, fait des efforts, c’est beau. On l’aura compris, l’histoire n’a franchement aucun intérêt.
On pourrait même être critique envers les méthodes choisies et acceptées chez ces braves gens pour se sortir de l’ennui, pour à nouveau faire comprendre à l’autre qu’on n’est jamais quelque chose d’acquis, que l’amour doit s’exprimer chaque jour. Le but est louable, sortir de la routine, de la paresse qui ne nous fait plus rien faire pour l’autre, au bout d’un certain temps. Il faut dire que Monsieur parle souvent à Madame comme à un chien.
Mais voyez-vous, un Terrence Malick sait faire de la poésie rien qu’en mettant en scène un père qui gronde son gamin (dans The Tree of Life bien sûr) . Hélas ! ce n’est pas lui qui réalise ce film, mais alors là, pas du tout … Comme quoi il est possible de faire quelque chose de beau avec un sujet familial, ce qui semble évident, même (De toutes nos Forces,par exemple, sorti il y a quelques semaines). Le choix de la sobriété, au mieux, n’apporte rien.
La famille provinciale du film est réaliste, un peu sur les nerfs, ni très fusionnelle, ni divisée (« parle pour toi » me direz-vous, je ne vous répondrai pas). La famille qu’on croise un peu partout….pourtant, malgré les circonstances , les prévisibles et banales péripéties, figurez-vous qu’on rit bien !
Car rappelons-nous, c’est une comédie. Et malgré la platitude du fond, on reste plutôt séduit par la forme. N’attachons à cette réflexion, que le scénario, les dialogues. Les répliques sont assez fines, on sent le vécu peut-être, ou en tout cas la bonne observation du scénariste. Oui, ça peut rappeler la série « Fais pas ci, fais pas ça », mais il y manque le dynamisme. Ici, la famille bat de l’aile, elle se lasse, donc les choses sont lentes, et le film traîne en longueur. Une fois arrivée la fin attendue depuis la bande annonce trop bavarde, on attend le générique…. qui ne vient pas.
Donc, on rit souvent tout de même, sans s’esclaffer. Le film est bien écrit, et mis en relief par d’excellents acteurs, le couple Darroussin-Huppert en tête (Darroussin ne fait donc pas regretter l’absence du pressenti Gérard Jugnot pour le rôle). Ajoutons aussi quelques émotions, deux scènes viennent mettre un zeste de beauté, comme quoi, le tout n’est pas si fade que ça.
Mais la réalisation se veut discrète au possible, frileuse peut-être. Marc Fitoussi s’en sort surtout grâce à son casting. Attaché aux intrigues familiales assez ordinaires, le réalisateur y a rencontré un succès moyen. Il faut dire qu’ on ne va pas au cinéma pour voir un téléfilm. Or sa Ritournelle a une gueule de téléfilm, ça ne devrait donc pas s’arranger a priori (et a posteriori des chiffres des salles parisiennes après le premier jour).
Vous ne trouverez rien d’original là-dedans, rien de nouveau, simplement un petit film sympathique de plus, une bonne prestation de plus pour Darroussin, et comme dirait Sam Rosthein, juste avant le générique de Casino (pardon mais ce n’est pas le même cinéma … du tout) : « and … that’s all ! ».