Même réalisateur (Thomas Gilou), même bande de potes, les juifs en galère de La Vérité si je mens sont de retour ! Le concept non plus n’a pas beaucoup changé : bizzness, magouilles et compagnies... Outre la description désormais classique d’un milieu juif survitaminé, l’humour repose beaucoup sur le comique de situation et les vannes bien calibrées. Le scénario a également su s’adapter aux mutations de son temps. Hé oui les chinois débarquent dans le Sentier ! C’était aussi l’occasion de faire mûrir les personnages, ce qui tend à renforcer leurs rapports. On a du mal à comprendre comment tout le monde arrive à pardonner si rapidement les fourberies ignobles de Serge qui vont jusqu’au vol de ses parents, à l’abus de confiance de son beau-père et même la trahison de ses amis, mais on devine qu’il est surtout un formidable ressort comique. De manière générale, les événements tournent beaucoup autour de la famille avec le message récurrent de la responsabilité et de la stabilité. Bien sûr, comme il ne faut pas être trop moralisateur, on a le droit à un regard complaisant sur les frasques amoureuses et adultères du jeune Dov. Du côté des affaires, malgré les situations clownesques, le film s’avère assez réaliste sur la guerre économique que les protagonistes se livrent. Le message certes convenu est finalement juste : la famille et l’amitié sont prioritaires.