Rare auteur de films de genre en France, Erick Zonca (La vie rêvée des anges, 1998) propose aujourd'hui un film policier très noir axé sur une histoire d'enlèvement de jeune lycéen. Si la réalisation offre une trame bien ficelée émaillée de suspense, le contexte glauque trop surjoué rend le scénario aussi peu ragoûtant qu'invraisemblable. Drogue, homosexualité, pédophilie, viol, torture présumée, inceste... la facture de ce drame ne connaît pas de réelle limite. Trop longue dans son cynisme et tronquée au moment de la révélation capitale, cette enquête déçoit graduellement jusqu'à priver le spectateur d'une fin digne de ce nom.
Zonca filme en effet des hommes qui ont tous invariablement des raisons de disjoncter au niveau du colimateur. Mais son dandysme littéraire très XIXe montrant le coupable en victime libérée, oublie le principe basique de justice, qui se trouve être la pierre angulaire du polar... Ce néo-dandysme aurait pu se confronter à une lecture plus verticale de l'homme et de la justice, mais tous les personnages en paraissent maladroitement imprégnés. D'où une absence de relief au cadrage éthique de cette aventure.
Côté acteurs, si Romain Duris, professeur de français malicieux et subtil, fait l'objet d'un parfait suspect, Vincent Cassel, en ripoux toujours ivre et violent, tombe dans la caricature du flic routinier, brutal et dépourvu de cerveau. La caméra recherche trop la performance de ses deux têtes d'affiche. C'est presque à vous d'écrire la fin de l'histoire...
Rare auteur de films de genre en France, Erick Zonca (La vie rêvée des anges, 1998) propose aujourd'hui un film policier très noir axé sur une histoire d'enlèvement de jeune lycéen. Si la réalisation offre une trame bien ficelée émaillée de suspense, le contexte glauque trop surjoué rend le scénario aussi peu ragoûtant qu'invraisemblable. Drogue, homosexualité, pédophilie, viol, torture présumée, inceste... la facture de ce drame ne connaît pas de réelle limite. Trop longue dans son cynisme et tronquée au moment de la révélation capitale, cette enquête déçoit graduellement jusqu'à priver le spectateur d'une fin digne de ce nom.
Zonca filme en effet des hommes qui ont tous invariablement des raisons de disjoncter au niveau du colimateur. Mais son dandysme littéraire très XIXe montrant le coupable en victime libérée, oublie le principe basique de justice, qui se trouve être la pierre angulaire du polar... Ce néo-dandysme aurait pu se confronter à une lecture plus verticale de l'homme et de la justice, mais tous les personnages en paraissent maladroitement imprégnés. D'où une absence de relief au cadrage éthique de cette aventure.
Côté acteurs, si Romain Duris, professeur de français malicieux et subtil, fait l'objet d'un parfait suspect, Vincent Cassel, en ripoux toujours ivre et violent, tombe dans la caricature du flic routinier, brutal et dépourvu de cerveau. La caméra recherche trop la performance de ses deux têtes d'affiche. C'est presque à vous d'écrire la fin de l'histoire...