The Last Face

Film : The Last Face (2016)

Réalisateur : Sean Penn

Acteurs : Charlize Theron (Le docteur Wren Petersen), Javier Bardem (Le docteur Miguel Leon), Adèle Exarchopoulos (Ellen), Jared Harris (Le docteur Farber)

Durée : 02:11:00


J’ai toujours cru que la sincérité des sentiments, dans la fiction, se trouvait à la limite du cucu. C’est justement pour cette raison que l’on se surprend parfois à s’émouvoir devant le final mélodramatique d’un téléfilm. Pour des raisons personnelles, j’ai pu me laisser toucher par The last Face. Mais je n’ai pas l’intention d’en faire une affaire nationale : ce film est une daube… un point, c’est tout.

Si Libération prétend attaquer son racisme, et Closer défendre l’amourette centrale, nous ne les suivrons pas sur ce point. Javier Bardem et Charlize Theron semblent souffrir d’une direction d’acteurs bien médiocre de la part de Sean Penn pour descendre l’un et l’autre à ce qui semble être la pire prestation de leur carrière. Des dialogues romantiques empruntés à la littérature jeunesse récités par des personnages hallucinants, amoureux d’eux-mêmes et littéralement extatiques quant à leurs propres sentiments. Un mix entre Martine découvre l’amour et Les vacances de Monsieur l’Humaniste. Car le plus obscène dans tout cela, c’est l’inévitable sentiment que l’expédition humanitaire ressemble de plus en plus à la formule « sensation et bonne conscience » de votre voyagiste préféré.

Ajoutons à tout cela une réalisation sans personnalité, qui tente d’offrir un caractère adulte au film en le dopant d’action (entendez une marchandisation de la violence africaine), et de l’humaniser en tournant au ralenti le personnage principal qui se lave les pieds. Ajoutons à cela le casting bling bling et cannois (le poulain d’Almodovar, la pouliche des Oscars, le Français viril qui plaît aux États-Unis, la Française sensuelle qui était dans l’autre film là tu sais… avec les lesbiennes… qui a gagné la Palme d’or…) qui peine à trouver une réelle cohérence face à la caméra en panne de Sean Penn. Bref, une sorte de Twilight : Amputation tourné par Terrence Malik.

Commentaires

Portrait de GdeMaron
The last face

 

Encore un film d’une violence extrême qui n’a, de ce point de vue, rien à envier à Tu ne tueras point.

 

Encore un film avec une mise en scène déroutante où s’entrecroisent un quasi-documentaire sur l’activité d’une ONG « Médecins du Monde » au cœur des guerres tribales en Afrique (Libéria et Sierra Leone), et une histoire d’amour « compliquée » - comme on dit maintenant – avec des disputes en flash fowards ( si j’ai bien compris l'expression).

 

Encore un film qui se veut engagé contre le « colonialisme », alors que précisément il démontre le contraire puisque la colonisation avait mis fin aux guerres tribales et apporté à ces populations santé, enseignement et prospérité tandis que les guerres inter ethniques ont repris après la décolonisation… Que font d’autre d’ailleurs ces ONG que de recommencer pour ces peuples l’œuvre des missionnaires d’autrefois ?

 

Enfin un film qui dénonce l’égoïsme des sociétés occidentales en l’illustrant notamment par l’acharnement du médecin à opérer dans la brousse une césarienne à vif pour sauver un bébé et sa mère, gravement blessée et mutilée à coups de machette, quand nos sociétés s’acharnent à dénier aux embryons toute humanité.,

 

 

 

Bref, malgré des scènes insoutenables et des interventions chirurgicales qui m’ont obligé à fermer les yeux, j’ai bien aimé, mais j’y ai peut-être vu le contraire de ce que voulait montrer le réalisateur !

 

Portrait de raphael j
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