Les bons thrillers sont rares, très rares. Celui-ci a-t-il réussi son pari ? Avec un Lambert Wilson au mieux de sa forme, il était
important de ne pas rater son coup.
A l'aveugle est entre le thriller et le film noir. Évidemment comme personne ne sait ce qu'est précisément un film noir, on regarde les films appelés tels, et on compare... A l'instar du Faucon Maltais (1941), l'enquête est menée par un ténébreux détective (ici commandant de police), aux blessures secrètes, dans un contexte complotiste et noir, mais pas déprimant pour autant, ce qui le rapproche d'un authentique film noir.
Les rebondissements sont également essentiels mais rapprochent, pour le coup, des plus grands thrillers, plongés qu'ils sont dans un contexte où le suspens est la règle.
Le film entraîne ainsi de fantastiques acteurs dans
un mélange dosé de suspens et d'obscurité tant picturale que scénaristique, puisque si l'on sait dès le départ qui est le coupable, on ignore tout de ses motivations. On notera néanmoins quelques faiblesses au niveau du script, comme le mode opératoire de l'assassin pour la première victime, qui dénote quelque peu avec les objectifs du tueur.
Sur le fond le film pose la question de l'obéissance, tant dans l'armée que dans la police. Comme je l'avais déjà dit dans mon article sur L'ordre et la morale, je persiste et je signe : le soldat n'est pas qu'une baïonnette et sa liberté engage chacun de ses actes. C'est ce qui le distingue
d'un criminel.
Le cinéaste ne peut s'empêcher de s'engager sur la question de l'homosexualité, qu'il traite avec la correctness politique qui s'impose. Si la romance qui s'installe entre le commandant et son assistante est traitée avec subtilité, on déplorera les images de nudité très commerciales et parfaitement gratuites qui déboulent sur la pellicule sans crier gare...
Les bons thrillers sont rares, très rares. Celui-ci a-t-il réussi son pari ? Avec un Lambert Wilson au mieux de sa forme, il était important de ne pas rater son coup.
A l'aveugle est entre le thriller et le film noir. Évidemment comme personne ne sait ce qu'est précisément un film noir, on regarde les films appelés tels, et on compare... A l'instar du Faucon Maltais (1941), l'enquête est menée par un ténébreux détective (ici commandant de police), aux blessures secrètes, dans un contexte complotiste et noir, mais pas déprimant pour autant, ce qui le rapproche d'un authentique film noir.
Les rebondissements sont également essentiels mais rapprochent, pour le coup, des plus grands thrillers, plongés qu'ils sont dans un contexte où le suspens est la règle.
Le film entraîne ainsi de fantastiques acteurs dans un mélange dosé de suspens et d'obscurité tant picturale que scénaristique, puisque si l'on sait dès le départ qui est le coupable, on ignore tout de ses motivations. On notera néanmoins quelques faiblesses au niveau du script, comme le mode opératoire de l'assassin pour la première victime, qui dénote quelque peu avec les objectifs du tueur.
Sur le fond le film pose la question de l'obéissance, tant dans l'armée que dans la police. Comme je l'avais déjà dit dans mon article sur L'ordre et la morale, je persiste et je signe : le soldat n'est pas qu'une baïonnette et sa liberté engage chacun de ses actes. C'est ce qui le distingue d'un criminel.
Le cinéaste ne peut s'empêcher de s'engager sur la question de l'homosexualité, qu'il traite avec la correctness politique qui s'impose. Si la romance qui s'installe entre le commandant et son assistante est traitée avec subtilité, on déplorera les images de nudité très commerciales et parfaitement gratuites qui déboulent sur la pellicule sans crier gare...