Le Grand soir

Film : Le Grand soir (2012)

Réalisateur : Benoît Delépine, Gustave Kervern

Acteurs : Benoît Poelvoorde (NOT), Albert Dupontel (Jean-Pierre Bonzini), Brigitte Fontaine (La Mère – Marie-Annick Bonzini), Areski Belkacem (Le Père – René Bonzini)

Durée : 01:32:00


Oh, le beau monument de démagogie crasse et satisfaite que voilà ! On n’en pas vu depuis, eh bien en fait depuis Louise-Michel, des mêmes réalisateurs, voici quatre ans. En même temps, d’un ancien des Guignols de l’ info et de Groland, on n’en attendait pas moins ! Mine de rien, Delépine et Kervern doivent être drôlement subventionnés pour avoir sorti cinq films de cet acabit, malheureusement d’ailleurs. On y retrouve en effet toutes les tares inhérentes à leur filmographie (et également à une grande partie du cinéma français d’ailleurs) : personnages antipathiques, tous moches, bêtes et méchants, complaisance dans le sordide, bonne grosse louche d’idéologie anarcho-gaucho-pouetpouet aussi fine qu’une charge de rhinocéros ivres.

Ajoutons à cela une mise en scène pseudo-réaliste (caméra à l’épaule et plans statiques) et des acteur habituellement très bons, ici complètement dépourvus de tout charisme (mê me Poelvoorde est ici totalement insipide), et vous obtiendrez sans difficulté le film le plus antipathique de l’année.

Il y a bien quelques scènes sympathiques, notamment celles concernant le chien de Poelvoorde, et la réconciliation entre deux frères, mais c’est bien peu. Les seuls qui échappent au naufrage sont les guest stars apparaissant quelques minutes (Bouli Lanners, Gérard Depardieu, Yolande Moreau, déjà dans les précédents films du duo).

Le prétexte ? Une critique de la société de consommation et du travail capitalistique sur fond de licenciement et d’ode aux punks à chiens. Encore une fois ! Une portée satirique néanmoins largement dé samorcée par l’antipathie profonde que dégagent les deux principaux personnages.

Bref, un film propre à vous dégoûter du cinéma !