Comment faire une critique du film sans dévoiler le prénom en question ? Voilà une gageure qui me plaît. Je pourrais écrire, comme tout le monde, qu'il s'agit de la reprise d'une pièce de Matthieu Delaporte et Alexandre
de la Patellière, mise en scène en 2010 par Bernard Murat. Je pourrais dès lors m'attarder sur le huis clos, adaptation par excellence du théâtre au cinéma, et rassurer le lecteur en disant que l'on ne s'ennuie pas un seul instant.
Mais j'aimerais bien plutôt parler du contenu de la pièce, qui soulève deux thématiques principales.
La première est banale, usée jusqu'à la corde. Il s'agit de faire surgir au milieu d'un paisible événement familial les non-dits. Ce sont les films de Chatiliez, bien sûr, qui aime taguer les façades de la bourgeoisie, mais aussi de Roman Polanski, avec Carnage, produit en 2011, ou encore de Guillaume Canet en 2010, avec Les Petits Mouchoirs. Là-dessus, donc, rien d'innovant.
Ce qui l'est plus, en revanche, c'est la peinture d'une bourgeoisie ancrée à gauche, conditionnée à réagir de façon épidermique aux nombreux tabous qu'elle s'impose. Si le prénom ne fait pas l'unanimité, c'est qu'il est le centre de toutes les haines à cause de celui qui le portait. Patrick Bruel, qui porte magnifiquement son rôle de trublion, joue l'avocat du diable d'une façon si convaincante qu'il cloue littéralement le bec à ses détracteurs d'amis, au départ médusés puis, très rapidement, à court d'arguments. Le spectateur suit la même ligne. D'abord révolté parce que lui aussi conditionné à s'offusquer, il se met à réfléchir aux arguments des deux parties avant de réaliser la futilité des anathèmes et des condamnations.
Ouf ! J'ai réussi à ne pas le dire !
Comment faire une critique du film sans dévoiler le prénom en question ? Voilà une gageure qui me plaît. Je pourrais écrire, comme tout le monde, qu'il s'agit de la reprise d'une pièce de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, mise en scène en 2010 par Bernard Murat. Je pourrais dès lors m'attarder sur le huis clos, adaptation par excellence du théâtre au cinéma, et rassurer le lecteur en disant que l'on ne s'ennuie pas un seul instant.
Mais j'aimerais bien plutôt parler du contenu de la pièce, qui soulève deux thématiques principales.
La première est banale, usée jusqu'à la corde. Il s'agit de faire surgir au milieu d'un paisible événement familial les non-dits. Ce sont les films de Chatiliez, bien sûr, qui aime taguer les façades de la bourgeoisie, mais aussi de Roman Polanski, avec Carnage, produit en 2011, ou encore de Guillaume Canet en 2010, avec Les Petits Mouchoirs. Là-dessus, donc, rien d'innovant.
Ce qui l'est plus, en revanche, c'est la peinture d'une bourgeoisie ancrée à gauche, conditionnée à réagir de façon épidermique aux nombreux tabous qu'elle s'impose. Si le prénom ne fait pas l'unanimité, c'est qu'il est le centre de toutes les haines à cause de celui qui le portait. Patrick Bruel, qui porte magnifiquement son rôle de trublion, joue l'avocat du diable d'une façon si convaincante qu'il cloue littéralement le bec à ses détracteurs d'amis, au départ médusés puis, très rapidement, à court d'arguments. Le spectateur suit la même ligne. D'abord révolté parce que lui aussi conditionné à s'offusquer, il se met à réfléchir aux arguments des deux parties avant de réaliser la futilité des anathèmes et des condamnations.
Ouf ! J'ai réussi à ne pas le dire !