Ce film de 1968 a été réalisé par Denys de La Patellière à qui l’on doit notamment le chef-d’oeuvre impérissable, Un taxi pour Tobrouk. Il réunit les deux grands acteurs du cinéma français de l’époque, le monstre sacré Jean Gabin et la star de la comédie Louis de Funès. Les deux hommes s’étaient déjà donné la réplique dans La traversée de Paris de Claude Autan-Lara et Le gentleman d’Epson de Gilles Grangier. Ils incarnent ici un savoureux duo mal assorti tel que le cinéma français en connu tant : Félicien Mézeray (De Funès), richissime collectionneur d’œuvres d’art qui en veut au tatouage du comte Enguerrand (Gabin), aristocrate excentrique et ancien légionnaire. Il est d’ailleurs amusant de noter que Jean Gabin incarne un noble portant particule tandis que De Funès, authentique aristocrate, interprète un roturier. Les deux hommes nouent connaissance de façon fortuite sur initiative de Mézeray et vont passer d’une relation d’abord purement intéressée et conflictuelle à une sincère et complice amitié. L’histoire (partiellement inspirée d’un authentique fait-divers) nous promène ainsi tranquillement de la ville à la campagne, au château de Paluel, demeure du comte Enguerrand. Un changement de décor qui permet de restituer la France d’antan, des terroirs et des villages que l’on voit de moins en moins représentée au cinéma. Un cadre bucolique et reposant qui nous change agréablement du décor urbain de la plupart des comédies françaises récentes. Mine de rien, le film défend franchement la nécessité de restaurer et préserver les vieux bâtiments historiques qui firent jadis notre Histoire. Une prise de position qui pourrait presque lui valoir, de nos jours, le qualificatif de réac. Il est également une illustration sympathique d’une amitié qui se construit peu à peu et unit deux hommes de tempérament et d’origine fort différents et qui n’avait, à priori, rien pour s’entendre. Mais il est avant tout une comédie aux gags savoureux et au rythme bien dosé qui suit son chemin tranquillement. On ne s’ennuie jamais grâce à un rythme alerte et à des péripéties qui s’enchainent efficacement. Un divertissement sans prétention typique de la décennie 1960 quand le cinéma français savait divertir. Une ambiance chaleureuse et conviviale qui rend ce film appréciable en famille et s’adresse à toutes les générations : les plus âgés reverront avec nostalgie le tableau de leur jeunesse et le cinéma qu’ils connaissaient, les plus jeunes seront initiés à un type de comédie française bien différent de celui d’aujourd’hui, sans vulgarité, sans vacherie, sans message politique.
Ce film de 1968 a été réalisé par Denys de La Patellière à qui l’on doit notamment le chef-d’oeuvre impérissable, Un taxi pour Tobrouk. Il réunit les deux grands acteurs du cinéma français de l’époque, le monstre sacré Jean Gabin et la star de la comédie Louis de Funès. Les deux hommes s’étaient déjà donné la réplique dans La traversée de Paris de Claude Autan-Lara et Le gentleman d’Epson de Gilles Grangier. Ils incarnent ici un savoureux duo mal assorti tel que le cinéma français en connu tant : Félicien Mézeray (De Funès), richissime collectionneur d’œuvres d’art qui en veut au tatouage du comte Enguerrand (Gabin), aristocrate excentrique et ancien légionnaire. Il est d’ailleurs amusant de noter que Jean Gabin incarne un noble portant particule tandis que De Funès, authentique aristocrate, interprète un roturier. Les deux hommes nouent connaissance de façon fortuite sur initiative de Mézeray et vont passer d’une relation d’abord purement intéressée et conflictuelle à une sincère et complice amitié. L’histoire (partiellement inspirée d’un authentique fait-divers) nous promène ainsi tranquillement de la ville à la campagne, au château de Paluel, demeure du comte Enguerrand. Un changement de décor qui permet de restituer la France d’antan, des terroirs et des villages que l’on voit de moins en moins représentée au cinéma. Un cadre bucolique et reposant qui nous change agréablement du décor urbain de la plupart des comédies françaises récentes. Mine de rien, le film défend franchement la nécessité de restaurer et préserver les vieux bâtiments historiques qui firent jadis notre Histoire. Une prise de position qui pourrait presque lui valoir, de nos jours, le qualificatif de réac. Il est également une illustration sympathique d’une amitié qui se construit peu à peu et unit deux hommes de tempérament et d’origine fort différents et qui n’avait, à priori, rien pour s’entendre. Mais il est avant tout une comédie aux gags savoureux et au rythme bien dosé qui suit son chemin tranquillement. On ne s’ennuie jamais grâce à un rythme alerte et à des péripéties qui s’enchainent efficacement. Un divertissement sans prétention typique de la décennie 1960 quand le cinéma français savait divertir. Une ambiance chaleureuse et conviviale qui rend ce film appréciable en famille et s’adresse à toutes les générations : les plus âgés reverront avec nostalgie le tableau de leur jeunesse et le cinéma qu’ils connaissaient, les plus jeunes seront initiés à un type de comédie française bien différent de celui d’aujourd’hui, sans vulgarité, sans vacherie, sans message politique.