Les studios Dreamworks (Dragon, Shrek, Kung Fu Panda) signent une fois encore un film d’animation à couper le souffle : mise en scène grandiose, décors spectaculaires, technique 3D convaincante, très belle partition musicale. Autant de spectacle n’est pas de trop pour donner formes, couleurs et vie aux croyances et au monde imaginaire. Des croyances et des héros qui ont pour but de montrer que l’union, la solidarité, l’abnégation ou encore le pardon, ne sont pas superflus pour combattre le mal.

Ce mal, qui prend la forme de la peur - dommage que le film ne résiste pas à la tentation de présenter le Moyen-Âge comme une période obscurantiste, source de tous les maux... - la peur, donc, cherche à anéantir la joie, l’espoir, les rêves et la capacité de s’émerveiller (autant de thèmes d’actualité pour Noël!). Autant aussi de fondamentaux que l’adulte cherche à tout prix à préserver chez l’enfant. Cependant, en voyant les dégâts que la dure réalité de la vie peut causer aux enfants gardés dans un cocon, on arrive presque à se demander si ce souci de préserver l’insouciance des enfants peut finalement leur être néfaste, ou du moins ne pas leur donner les armes suffisantes pour se défendre ?

Car non, le message du film n’est pas uniquement destiné aux enfants : pour ne citer qu’un exemple, le personnage de Jack, (d'ailleurs un authentique personnage légendaire) d’abord sans but et sans responsabilité, renvoie à la quête que chaque individu est amené à faire : quelle est ma raison d’être, par rapport à moi-même, mais aussi par rapport à la société ? Aventure, émotion et humour sont au rendez-vous pour un dessin animé bien plus profond qu’il n’y pourrait paraître au premier abord !